L’année 2024 ne sera pas un bon souvenir pour les représentants de marques de voitures en Algérie.
En cause, l’histoire de l’importation de véhicules, reportée aux calendes grecques, n’a pas connu son épilogue. Une année après l’obtention de l’agrément et le début de l’activité, les concessionnaires se retrouvent pris entre le respect des réglementations et la satisfaction des attentes des clients.
Cette inertie a des répercussions directes sur la santé financière des entreprises concernées, menaçant la viabilité de leurs opérations. A titre d’exemple, face à l’absence probable d’un quota d’importation pour 2024, certaines marques, comme Geely, commencent à rembourser les clients ayant versé un acompte de 10 %.
Cette décision répond à la nécessité de compenser les clients, conformément aux exigences du cahier des charges. Ces exigences stipulent que les concessionnaires incapables de livrer des véhicules doivent rembourser 10% du montant versé avec une autre compensation de 10% sur ce même montant. Bien que la procédure soit légale, elle ne favorise pas nécessairement les intérêts des clients algériens.
La situation souligne les complexités auxquelles sont confrontés les consommateurs dans le secteur des voitures neuves en Algérie et appelle à une réflexion sur l’amélioration des processus logistiques et administratifs pour une expérience d’achat plus fluide. D’autres marques, ayant recueilli des demandes de clients depuis des mois se retrouvent dans une situation plus délicate. Elles doivent faire face à des pertes financières importantes dues à ces remboursements.
Actuellement, les concessionnaires sont dans une position hypothétique. Ils ne peuvent pas honorer leurs engagements tout en respectant la réglementation. Pis, les problèmes sont à énumérer pour les représentants de marques automobiles. El Watan s’est rapproché de certaines marques activant dans le secteur pour s’imprégner de la situation. Pour un responsable d’une marque, «A cause de ces retards prolongés dans la délivrance du quota de véhicules neufs, engager une planification d’activité claire et les investissements nécessaires deviennent très contraignantes. Les concessionnaires hésitent d’investir davantage en plus des pertes sèches enregistrées durant l’année.