Le marché automobile algérien a connu, ces derniers mois, des changements notamment liées aux restrictions imposées sur l’importation de véhicules. Les nouvelles dispositions de la loi de finances 2025 viennent renforcer cette tendance, en introduisant des règles plus strictes pour l’importation et la revente de voitures d’occasion.
La Loi de finances 2025, adoptée par l’Assemblée populaire nationale (APN), introduit des révisions concernant l’importation des voitures d’occasion. L’article 203 qui régule ces transactions, est au cœur des nouvelles mesures. L’objectif principal est d’encadrer plus strictement le marché afin de limiter les abus et les pratiques spéculatives qui ont affecté le secteur automobile.
L’une des principales nouveautés réside dans l’allongement de la durée de détention obligatoire d’un véhicule importé avant sa revente. Actuellement, les propriétaires peuvent vendre leurs voitures peu après l’importation. À partir de 2025, les propriétaires devront attendre au moins 36 mois avant de pouvoir céder leurs voitures. Cette mesure a pour objectif de limiter les pratiques spéculatives qui consistaient à importer des véhicules de moins de 3 ans pour les revendre rapidement à un prix majoré, entraînant une inflation des prix sur le marché.
Parallèlement à cette restriction, les autorités ont mis en place un système de remboursement des avantages fiscaux en cas de revente anticipée. Ainsi, un propriétaire qui décide de vendre son véhicule avant la fin du délai de 36 mois devra rembourser une partie des avantages fiscaux dont il a bénéficié lors de l’importation. Le montant du remboursement est progressif et dépend de la durée de détention du véhicule.
Conditions de revente des voitures de moins de 3 ans
La revente avant l’expiration du délai imposé sera possible, mais elle nécessitera le remboursement partiel ou total des avantages fiscaux obtenus lors de l’importation. Ce remboursement sera dégressif selon la durée pendant laquelle le véhicule a été détenu :
12 premiers mois : remboursement intégral des avantages fiscaux.
Entre 12 et 24 mois : remboursement à hauteur de 66 %.
Entre 24 et 36 mois : remboursement à hauteur de 33 %.
Au-delà de 36 mois : aucune obligation de remboursement.
Vives réactions au sein du secteur automobile
Ces nouvelles règles ont suscité de vives réactions au sein du secteur automobile.