Abdelbasset Ben Hassen, membre de la Commission internationale sur l’avenir de l’éducation de l’UNESCO et président de l’Institut arabe des droits de l’Homme, a souligné aujourd’hui, mercredi 16 avril 2025, dans l’émission Midi Show, la nécessité d’une révision collective du contrat social unissant les Tunisiens, sans diabolisation ni exclusion.
Cette déclaration intervient dans le cadre d’un débat sur la situation du secteur de l’éducation en Tunisie, après le drame survenu à Mezzouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid.
Il a ainsi déclaré que la tragédie de Mezzouna, qui a coûté la vie à trois élèves, ainsi que les crises successives qui ont emporté de jeunes vies et privé le pays de compétences, « nous obligent à repenser ensemble une vision commune, en dehors de toute forme d’exclusion ou de stigmatisation ».
Et d’ajouter qu’il existe des problématiques profondes, dans le secteur éducatif comme ailleurs… « On constate de la négligence, des politiques non appliquées, une lourdeur administrative…auxquelles s’associe une bureaucratie qui rend difficile la résolution des questions les plus simples », a-t-il expliqué.
Il a poursuivi en évoquant un problème structurel lié aux ressources, à leur gestion et à la réforme de l’administration, qu’il qualifie de « violence institutionnelle ». Selon lui, les choix opérés en matière d’éducation, de santé et de services publics ont écarté la vision d’un État providence, au profit d’une logique d’austérité qui nuit aux intérêts vitaux des citoyens.