Le président béninois, Patrice Talon, a dit son mot dans l’inextricable bataille judiciaire autour de l’appel d’offre du réseau ferroviaire de 740 km devant relier Cotonou, la capitale béninoise à Niamey, au Niger. Talon a choisi une troisième carte pour départager le groupe français Bolloré et son concurrent béninois Pétrolin, qui se disputaient âprement le morceau depuis des années : La Chine, que personne n’a vue venir.
Dans une interview avec le magazine français Challenges publié jeudi dernier, le président béninois invite les deux opérateurs à se “retirer, à l’amiable, du projet« , en ajoutant qu’ils seront “indemnisés de façon équitable”.
“Un investisseur privé ne peut pas financer seul le chemin de fer que nous voulons”, a argué le chef d’Etat, qui a définitivement disqualifié le groupe Bolloré en qualifiant sa proposition de “bas de gamme”.
“La Chine dispose de moyens financiers nécessaires” pour porter un chantier estimé à 4 milliards de dollars, a dit Talon. “Elle (la Chine) a démontré son savoir-faire technique” dans les infrastructures en Afrique, a déclaré le président…