AccueilLa UNECéréales : La Tunisie tire parti de la décrue des cours mondiaux

Céréales : La Tunisie tire parti de la décrue des cours mondiaux

Le prix le plus bas proposé dans le cadre de l’appel d’offres international lancé jeudi par l’Office tunisien des céréales pour l’achat d’environ 100 000 tonnes de blé tendre serait de 255,39 dollars la tonne, coût et fret (c&f) inclus, selon les premières évaluations des négociants européens citées par Reuters.
L’offre de blé la plus basse aurait été soumise par la maison de négoce Viterra pour 25 000 tonnes, ont-ils ajouté.

D’autres offres de blé tendre ont été signalées par Viterra pour d’autres lots de 25 000 tonnes à 256,39 dollars et 257,39 dollars par tonne c&f. Viterra aurait également fait une offre pour la totalité des 100 000 tonnes à 257,67 dollars la tonne c&f.
La maison de commerce Buildcom a également proposé du blé tendre entre 256,77 et 257,77 dollars. La plupart des autres offres étaient supérieures à 260 dollars.
L’offre la plus basse pour 100 000 tonnes de blé dur, également recherchées dans l’appel d’offres, a été évaluée à 339,49 dollars la tonne c&f. Selon les négociants, cette offre aurait été soumise pour 25 000 tonnes par Viterra. Casillo a proposé la totalité des 100 000 tonnes de blé dur à 342,67 dollars la tonne c&f.

Le blé et le blé dur sont tous deux recherchés en quatre lots de 25 000 tonnes pour une expédition en 2025 entre le 15 janvier et le 25 février, en fonction de l’origine fournie.
Lors de son dernier appel d’offres, le 27 novembre, l’Office tunisien des céréales de Tunisie avait acheté environ 100 000 tonnes de blé tendre et environ 100 000 tonnes de blé dur après avoir demandé des offres pour le même volume.
Les offres étaient encore à l’étude, vendredi, et aucun achat n’a encore été signalé. L’offre la plus basse n’est pas toujours acceptée si les conditions dont elle est assortie sont jugées peu attrayantes.

Les rapports reflètent les évaluations des négociants et d’autres estimations de prix et de volumes sont encore possibles ultérieurement.

Les importations céréalières tunisiennes régressent

Les importations alimentaires ont baissé de 7,3% pour atteindre 6338,6MD, représentant 8,6% du total des importations.

La valeur des importations des céréales est de l’ordre de 3054,1 MD, à fin novembre 2024, enregistrant une régression de 16,5% par rapport à fin novembre 2023.
La part de ces importations est de 48,2% du total des importations alimentaires enregistrées à fin novembre 2024 contre 53,5 % au cours de la même période de l’année précédente.

L’ONAGRI a précisé que ces achats ont été consacrés principalement à l’achat du blé, dont la valeur a atteint 1869,8 MD, représentant 61,2% des importations des céréales.
Les prix à l’importation des produits céréaliers ont enregistré une baisse variante entre 15% et 23%. Il s’agit d’une baisse des prix à l’importation du blé dur  (-15,3%),  du blé tendre (-19,4%), de l’orge (-23%) et du maïs (-21,5%).

« Pertes massives » en Europe de l’Ouest

Du côté de l’offre, les disponibilités de l’UE à l’export devraient reculer de 11 %, avec des « pertes massives en Europe de l’ouest » compensées en partie par d’excellentes récoltes en Roumanie et en Bulgarie, et de bons niveaux en Espagne et en Italie.

La récolte est jugée « moyenne » en Russie et « correcte » en Ukraine ; la première devrait quasiment maintenir son niveau d’exports sur 2024/25 mais pas la seconde, car elle a désormais écoulé ses stocks accumulés au moment du blocage maritime de 2022.
Mais « de bonnes récoltes et de bonnes perspectives ailleurs dans le monde compensent les pertes de volumes » sur le continent européen, notent les experts. « Les États-Unis et le Canada retrouvent des disponibilités confortables » et les moissons à venir en Argentine et en Australie sont prometteuses.

Si bien que les volumes cumulés de blé tendre disponibles à l’export chez les huit plus gros exportateurs mondiaux devraient se maintenir à 211 Mt sur 2024/25, contre 214 Mt la campagne passée.

Une hausse significative des prix est peu probable

Face à ce repli de 3 Mt de l’offre exportable, Argus media, citée par Terre-net,  prévoit que la demande mondiale à l’import reculera davantage, et sera donc honorée.
En particulier, les imports de trois clients habituels du blé russe devraient baisser de 5 Mt sur la campagne 2024/25 : le Pakistan, qui enregistre une bonne récolte, le Bangladesh, en raison de bonnes disponibilités et d’une demande en recul, et la Turquie, qui a instauré un « ban » à l’import jusqu’à la mi-octobre pour préserver ses producteurs de la chute des prix mondiaux.

« Ce manque de demande pour le blé russe a en partie précipité les cours à la baisse récemment », rappellent les mêmes sources.Dès juin et le début des récoltes, les prix russes « ont gagné en compétitivité pour aller chercher de la demande et ont pris des parts de marchés sur d’autres pays, notamment le Maghreb, au détriment du blé européen ».
Les pays du Maghreb, gros consommateurs de pain et touchés par des baisses de récolte à cause de la sécheresse, devraient à l’inverse voir leurs besoins à l’import grimper de 2,4 Mt sur un an, à un niveau record.

Avec une offre à l’export a priori suffisante pour couvrir les besoins mondiaux à l’importation, difficile d’envisager une hausse significative et durable des prix internationaux du blé tendre, au plus bas depuis quatre ans. Toute nouvelle baisse de demande pourrait même encore les affaiblir, précise Argus media.

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