La tendance baissière de l’inflation en Tunisie (à 7,2% fin janvier 2024) ne semble pas plaire à la directrice générale du FMI qui a cru pouvoir prédire, dernièrement, une aggravation de ce taux en 2024, pour devenir à deux chiffres (10,2%), ainsi qu’un ralentissement plus marqué de la croissance.
En guise de commentaire sur les ondes de Radio Mosaïque FM, mardi 13 février, l’économiste tunisien Ridha Chkondali , connu pour ses penchants orthodoxes dans sa discipline, l’a soutenue « parce qu’il y aurait davantage d’injection de monnaie sans contrepartie au niveau de l’augmentation de la production et de la création des richesses », selon ses évaluations en retard de quelques années.
Il a défendu la sensibilité du FMI envers l’indépendance des Banques centrales, en allusion au prêt de 7 milliards dinar accordé par la BCT en tant que facilités à la trésorerie générale de la Tunisie. Il a dit que « nous ne savons pas où ce prêt sera utilisé », alors que la ministre des finances a indiqué que 3 milliards serviront à rembourser un emprunt sur le marché international remontant à 2017, soit une de ces dettes dites odieuses de la période passée que les contribuables tunisiens, pour préserver la crédibilité de leur pays, consentent à rembourser, alors que beaucoup d’experts ont préconisé la suspension du remboursement de ce genre de dettes.
Un audit de la dette générale de la Tunisie a été ordonné par le président de la république.