La presse canadienne fait encore ses choux gras de l’irruption de la Femen, seins nus, à la tribune où Hamadi Jebali prononçait une allocution devant les expatriés tunisiens à Montréal.
Le « National Post » a conduit une interview avec l’activiste pour en savoir davantage sur les mobiles et les motivations de son geste. Il s’agit d’une canadienne d’origine ukrainienne, du nom de Xenia Chernyshova qui vit au Québec, depuis 1998 où elle est arrivée alors qu’elle était âgée de 12 ans. Elle dirige l’antenne Femen au Québec.
Elle a déclaré qu’elle a été surprise de pouvoir être si près de l’ex-chef du gouvernement tunisien, ajoutant qu’elle attendu que celui soit seul pour faire irruption à la tribune et se dévêtir la poitrine.
Elle a souligné que ses seins sont devenus une arme politique, dans la mesure où ils peuvent perturber une conférence, une réunion, un événement, en particulier lorsqu’ils sont exhibés en présence d’un parterre de musulmans, ce qui les met en colère. C’est un moyen pour les femmes d’avoir voix au chapitre, a-t-elle dit.
Elle s’est déclarée ravie que personne ne désapprouve son geste, car « les gens ne s’intéressent pas à mon corps, mais à ceux que je défends. C’est parce le Canada est un pays ouvert, et tout le monde a prêté un surcroît d’attention au fait que les gens ont été violents à mon encontre », a-t-elle encore expliqué.
