Les besoins en énergie du Congo dans les dix prochaines années seront de 1000 mégawatts contre 600 mégawatts actuellement, a déclaré le directeur général de la société nationale d’électricité (SNE).
Jean Marie Iwandza a fait cette déclaration samedi en marge de la restitution des premières études sur le barrage de Sounda dont la capacité énergétique estimée oscillerait entre 486 et 616 MW, rapporte le site d’information africaine journaldebrazza .
Le directeur de l’énergie à la SNE, se référant à une première étude sur le barrage de Sounda faite en 1960 par la société Electricité de France(EDF), et qui avait estimé que ce barrage pouvait produire 1000 mégawatts pense que : « les études présentées par la banque mondiale, donnent une production dérisoire en électricité pour le Congo. »
« Les besoins en électricité au Congo sont énormes. La zone économique spéciale de Pointe –Noire aura besoin de 700 mégawatts, celle de Brazzaville 250 mégawatts, les potasses du Kouilou 150 mégawatts. Dans les 10 prochaines années, le Congo aura besoin de développer une puissance de 1000 mégawatts », souligne Jean Marie Iwandza.
Pour lui : « les études présentées par la Banque mondiale qui prévoit une production de près de 486 à 616 MW au niveau du barrage de Sounda ne peuvent combler les besoins en énergie du Congo. »
« Nous allons discuter des conditions de la faisabilité réelle de cette deuxième étude sur le barrage de Sounda »,a fait savoir le directeur général de l’énergie à la SNE visiblement pas satisfait de cette étude.
D’après les résultats de cette étude rendue publique par le chef de la mission pour ce projet, Marcus Shubaer, le barrage de Sounda situé dans le Moyombe, à 70 Km de l’embouchure du Kouilou (sud-Congo), ne pourra produire que 450 à 500 mégawatts, selon la période de basse ou de haute eau, avec une retenue d’eau de 70 mètres.
« Le coût total pourra être à 1200 milliards de francs CFA et la viabilité de ce projet nécessitera des engagements fermes de l’achat de la production de l’électricité produite par le barrage de Sounda » a-t-il précisé
Toujours selon la même source, ce barrage dont les jalons de la construction étaient posés dès le début des années 60 à cause de l’espoir pour le développement qu’il suscitait pour le Congo et même la sous-région a fait l’objet de plusieurs tentatives de réhabilitation.