AccueilLa UNECrise politique en Tunisie : L'Union Européenne appelée à la rescousse

Crise politique en Tunisie : L’Union Européenne appelée à la rescousse

L’Union européenne est exhortée à adopter une position plus ferme dans la crise politique qui secoue la Tunisie, à l’approche d’un référendum qui aura lieu dans dix jours et qui pourrait « consacrer le régime de plus en plus autocratique de l’une des dernières démocraties du printemps arabe ».

Les Tunisiens se prononceront sur une nouvelle constitution le 25 juillet, un peu plus d’un an après que le président Kais Saied a annoncé qu’il suspendait le Parlement et gouvernerait par décret. La constitution est largement considérée comme une tentative d’affaiblir les institutions démocratiques du pays.

Dans une lettre ouverte relayée par le réseau des médias européens Euractiv,  adressée par un groupe de partis d’opposition tunisiens au Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell, les députés européens ont demandé à l’UE d’être beaucoup plus active et de jouer un rôle dans une « crise qui menace la stabilité du pays et de la région ».

Les partis d’opposition et les groupes de la société civile se plaignent que les diplomates de l’UE, menés par Borrell, se soient abstenus de critiquer le régime de Saied, qui a été marqué par une vague de manifestations publiques, dont certaines ont été violemment réprimées, et par l’arrestation et la détention de plusieurs députés et militants de l’opposition. De nombreux Tunisiens y voient une acceptation ou un soutien tacite du président Saied, disent-ils.

Cette frustration a été aggravée en début de semaine lorsque Borrell a déclaré que l’UE « prend note des préoccupations soulevées concernant l’avant-projet publié le 30 juin et le processus de son élaboration ».

La déclaration ajoutait que la constitution « devrait être une étape importante dans le processus vers la normalité institutionnelle et l’équilibre démocratique » et que « la force du partenariat UE-Tunisie repose sur des valeurs partagées et un engagement envers les principes démocratiques, les libertés individuelles et l’État de droit, la séparation des pouvoirs et l’indépendance du pouvoir judiciaire ».

Une « imposture », selon une majorité de partis

Cependant, à l’exception de trois petits partis, la plupart des partis politiques et des groupes de la société civile affirment que le processus de consultation de deux mois qui a débuté en janvier était une imposture.

Le projet de constitution qui en résulte accroîtrait radicalement les pouvoirs de la présidence, lui conférant des pouvoirs étendus pour élaborer des lois, imposer des mesures exceptionnelles, limoger et nommer des ministres, des juges et des premiers ministres.

Il prévoit également d’organiser des élections législatives avant la fin de l’année.

La Tunisie a été le premier pays d’Afrique du Nord à faire la transition vers la démocratie après que des manifestations antigouvernementales en 2011 aient renversé le régime de Zine El Abidine Ben Ali et annoncé le début du printemps arabe. Cependant, après une succession de gouvernements faibles, le président Saied a décidé de suspendre le parlement et de gouverner par décret en juillet dernier, rappelle Euractiv.

Trois partis mineurs font campagne pour le « oui », tandis que la plupart des partis d’opposition devraient inciter leurs partisans à boycotter le scrutin.

Ces derniers mois, la Commission a continué à fournir un soutien financier substantiel au gouvernement de Saied, notamment des fonds supplémentaires pour couvrir les prix élevés du blé et des céréales.

En revanche, les délégations des commissions des affaires étrangères et des droits de l’homme du Parlement européen ont été beaucoup plus critiques à l’égard de l’effondrement de l’État de droit et de la direction politique en Tunisie, rappelle encore le réseau des médias européens.

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1 COMMENTAIRE

  1. les partis politiques et les organisations nées après la révolution bénie n’hésitent pas à faire appel aux puissances étrangères parfois par des financements occultes pour qu’elles interviennent dans les affaires intérieures de leur pays souverain et indépendant depuis plus de 60 ans ,en réalité par leur mauvaise gestion en 10 ans de pouvoir ils ont appauvri le pays et sa population et ils n’ont plus d’audience auprès de la population et ils ont perdu toute crédibilité on verra les résultats du référendum et des élections législatives s’ils ont encor des soutiens des électeurs d’ailleurs le gourou des islamistes n’est plus mentionné dans les sondages d’opinion .

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