Des dizaines de réfugiés et de migrants en Tunisie réclament leur évacuation vers d’autres pays.
Les réfugiés, pour la plupart des survivants de tentatives d’immigration illégale par la mer vers l’Europe, organisent depuis samedi un sit-in devant les locaux du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Tunis.
« Nous devons être évacués », peut-on lire sur une banderole qu’ils ont accrochée à l’entrée de l’édifice.
Munis de couvertures, les réfugiés, dont beaucoup de femmes et d’enfants, passent la nuit sur des cartons étalés à même le sol au milieu de valises contenant leurs effets personnels.
Ils dénoncent l’inaction des Nations unies.
« Le vrai problème est que la commission des Nations-unies a abandonné son rôle principal, qui est notre protection. Au lieu de le faire, elle nous a laissés à la rue. Nous vivions à Zarzis, et la commission des Nations unies a exigé notre évacuation, a coupé tous les vivres et cessé de nous protéger », affirme, dans une déclaration à l’AFP un Soudanais du Darfour qui a refusé le statut de réfugié.
La majorité de ces migrants ont été secourus au large des côtes tunisiennes après le chavirement de leur embarcation alors qu’ils tentaient de rejoindre clandestinement le continent européen.
Selon les statistiques du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, les garde-côtes tunisiens ont intercepté 25 657 migrants qui tentaient de traverser la Méditerranée en 2021, soit près du double de l’année précédente.