Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays est un acteur clé en Libye, a mis en doute vendredi 23 octobre la viabilité du cessez-le-feu entre les belligérants conclu à Genève sous l’égide de l’ONU.
«L’accord de cessez-le-feu de ce jour n’a pas été conclu au plus haut niveau mais à un niveau moindre», a déclaré M. Erdogan à des journalistes à Istanbul. «Pour moi, (cet accord) semble manquer de crédibilité».
Le chef de l’Etat turc a fait un parallèle entre le cessez-le-feu annoncé en Libye et ceux proclamés par l’Azerbaïdjan et l’Arménie au Nagorny Karabakh ces dernières semaines mais allègrement violés. «Un cessez-le-feu a aussi été déclaré entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Est-ce que les Arméniens ont tenu parole? Non. Espérons que (le sort de cet accord) ne sera pas similaire et que le cessez-le-feu sera respecté», a affirmé M. Erdogan, dont le pays est le principal soutien du gouvernement de Tripoli reconnu par l’ONU.