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Essebsi : Ni contre un gouvernement d’Union nationale, ni contre Essid pour en être le chef…

Invité exceptionnel de la Télévision Nationale Al Watania 1, ce jeudi 2 juin 2016, le président de la République, Béji Caid Essebsi a, pendant 50 minutes, tenté de convaincre le peuple tunisien dans une interview télévisée sous la forme d’un face à face avec notre confrère Elyès El Gharbi au palais présidentiel de Carthage.

En préambule, Béji Caïd Essebsi a estimé que l’un des plus importants résultats de la révolution de 2011 est l’avènement de l’Etat démocratique, de la liberté d’expression, du changement fondamental et dela rupture avec l’ancien régime politique et de la restauration de la souveraineté du peuple.

Le chef de l’Etat a estimé que la Tunisie vit cependant un petit retard dans sa pratique de la démocratie et ce pour trois raisons, dont l’affaiblissement de l’Etat de droit qui n’est pas en train de fonctionner correctement. BCE a expliqué que la loi n’est pas appliquée comme il se doit.

Dans ce contexte, il a déploré la baisse considérable de la production du phosphate en raison de la multiplication des protestations sociales dont il reconnaît cependant la légitimité, rappelant la régression des revenus des gisements de phosphate dont le montant atteignait 1 milliard 210 millions de dinars en 2010 avant de connaître une chute importante au cours des dernières années occasionnant ainsi un fort déficit sur le budget de l’Etat.

Cependant, le chef de l’Etat n’a ni flatté, ni déconsidéré le bilan économique, financier et social du gouvernement Essid, ouvertement discrédité par ses rivaux, les analystes et la société civile.

Un gouvernement qui s’effiloche par la propagation de la corruption, le manque de communication, les troubles sociaux et le manque de leadership flagrant.

Beji Caid Essebsi a critiqué à cet égard « la position de certains partis de l’opposition à l’égard de la situation dans le pays et du gouvernement, soulignant que « l’opposition dans un régime démocratique transitoire ne doit pas privilégier systématiquement la protestation et la confrontation. »

Le chef de l’Etat s’est efforcé de défendre Habib Essid, mettant l’accent sur « la nécessité de faire preuve d’équité dans l’évaluation du bilan du gouvernement » dont il a qualifié le rendement « d’acceptable mais insuffisant ».

Et de poursuivre : « selon les moyens disponibles, le gouvernement a accompli sous la conduite de Habib Essid son devoir et a consenti tous les efforts possibles, réalisant quelques progrès dans le traitement des dossiers mais on lui reproche de ne pas avoir fait part au peuple dès le début, de la réalité de la situation dans le pays, notamment au niveau économique et des difficultés financières. »

Et comme pour  justifier son témoignage, le chef de l’Etat ajoute : « Ce gouvernement a fait face à un déficit des ressources essentielles, en premier lieu les phosphates estimés à 5 milliards de dinars alors que les recettes du gaz et du pétrole qui ne couvre désormais que 55 pour cent des besoins nationaux ont régressé, tout comme les revenus du tourisme qui ont été affecté par les attentats terroristes (un manque à gagner de 1766 millions de dinars, outre les retombées de la crise libyenne évaluées à 4 milliards de dollars. »

Cependant, le président de la République n’a pas caché son souhait de proposer un gouvernement d’union nationale qui, dit-il, « constitue aujourd’hui un choix incontournable, surtout qu’il est soutenu par plusieurs parties politiques et sociales qu’il avait rencontrées. »

Ce gouvernement devra inclure l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), car sans elles, il n’y aura pas de solution, outre le quartet au pouvoir, des indépendants et des représentants des partis de l’opposition, a suggéré Essebsi.

Evoquant les raisons qui l’ont conduit à lancer cette proposition, le chef de l’Etat a affirmé avoir constaté, à travers son suivi des événements et des positions et déclarations des acteurs politiques et sociaux, que les critiques dépassaient de loin la satisfaction quant à la situation générale actuelle dans le pays et à l’échec des institutions issues des élections de 2014, estimant que l’appel lancé par certaines parties à un congrès de salut national « est inapproprié ».

Questionné sur la personne qui présidera cet éventuel nouveau gouvernement d’Union, BCE s’est contenté de dire que cela peut être Habib Essid tout comme une autre personnalité.

 

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