Fusion UPL-Nidaa: « On est là pour défendre le projet moderniste »

 Ridha Belhaj, dirigeant de Nidaa Tounes, a indiqué que le parti a, aujourd’hui, pour objectif de « constituer un front démocrate, moderniste et progressiste qui sera une alternative au mouvement Ennahdha au cours de la prochaine période ».

Les forces nationales démocrates et modernistes sont capables de diriger le pays pour ce qui reste du mandat électoral, et ce sans la participation du mouvement Ennahdha, a-t-il ajouté, mercredi, dans une conférence de presse consacrée à l’annonce officielle de la fusion des partis Nidaa Tounes et l’Union patriotique libre (UPL).

A sa création, le projet du parti Nidaa Tounes s’opposait totalement avec celui d’Ennahdha « qui menaçait les fondements de la société tunisienne ». Malgré cela, il y a eu une entente avec le mouvement Ennahdha qui, par la suite, « ne s’est pas comporté de manière démocratique » avec la question et n’a pas manqué de « profiter du consensus en l’employant à son avantage ».
« Nous ne sommes pas pour l’exclusion », bien au contraire. « Ennahdha a sa place sur la scène politique ». Mais, aujourd’hui, « nous sommes là pour défendre le projet moderniste et le processus démocratique en Tunisie », a-t-il dit.

L’objectif de ce front, a-t-il ajouté, est de constituer un « gouvernement formé de compétences nationales » qui dirigera le pays pour le reste du mandat électoral et « sauvera ce qui reste à sauver ». Il constituera « une alternative à ce gouvernement qui refuse de partir ou de se présenter devant le parlement pour le renouvellement du vote de confiance ».

Pour Belhaj, l’actuel gouvernement est « le gouvernement d’Ennahdha ». Le mouvement Ennahdha a renoncé au consensus national et affiche un soutien sans réserve à ce gouvernement.
Nidaa Tounes se considère « en dehors du gouvernement » et n’assume aucunement la responsabilité des actions de ce gouvernement qu’il a qualifiées de « non concluantes ».