L’Observatoire national de l’agriculture a récemment annoncé, dans un communiqué, que les dernières pluies ont permis d’améliorer le taux de remplissage des barrages, qui ont atteint 38,32 %.
L’experte en ressources hydriques et en adaptation aux changements climatiques, Rawdha Guefrache, a indiqué, dans une déclaration à Mosaïque FM, mercredi 30 avril 2025, qu’entre 50 à 60% de ces précipitations s’évaporent, en raison de l’effet de serre, ce qui fait que nous n’avons bénéficié que de 10% des récentes pluies pour le remplissage des réservoirs des barrages.
Elle a, également, précisé que les précipitations enregistrées dans le Centre-est ont atteint environ 159%, soit une augmentation de 60% par rapport aux moyennes normales, ajoutant qu’il n’est pas pertinent de parler de pluies bénéfiques, tant qu’elles n’irriguent pas et ne remplissent pas les barrages.
Guefrache a expliqué que les précipitations enregistrées durant le mois de mars ne représentent que 23% des moyennes habituelles, soulignant que la quantité enregistrée durant le mois de février n’a pas dépassé 35% de ce qui est généralement collecté dans les barrages.
Elle a, par ailleurs, évoqué la baisse des quantités d’eau stockées dans les barrages, conséquence des changements climatiques, de la hausse des températures et de l’irrégularité des pluies, précisant : «malgré les précipitations, l’efficacité des barrages diminue chaque jour. Alors qu’ils pouvaient autrefois contenir un flux de pluie de près de 300 mètres cubes, aujourd’hui, ils ne peuvent en absorber que 20 à 30% environ. »