Pendant que le président de la Guinée Conakry, Alpha Condé, parle affaires au sommet « Africa Investment Forum », en Afrique du Sud, son pays est au bord de l’explosion. Des manifestations réprimées dans le sang par les forces de l’ordre causent des morts, le leader de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, parle même de 100 victimes, rapporte BBC Afrique. Il a accusé les « bérets rouges« , une unité d’élite militaire, d’avoir causé le décès de 2 manifestants mercredi dernier.
Le directeur régional de la police, Boubacar Kassé, a également déclaré à l’AFP que « le brigadier-chef Bakary Camara, décédé jeudi, a été blessé par des jeunes qui lui ont administré des sévices corporels graves qui ne lui ont laissé aucune chance de vie« .
Le gouvernement fait ce qu’il peut pour tenter de maitriser la situation. Il s’est réuni en Conseil extraordinaire et a invité les jeunes à cesser les mouvements. Il se dit disposé à dialoguer avec l’opposition pour résoudre pacifiquement les problèmes. Pour le moment l’opposition calme le jeu et projette de demander 5 jours de deuil, en signe de solidarité avec les proches des victimes. Mais Diallo avertit que les manifestations reprendraient dès la semaine prochaine…