Dans un retour remarquable sur la scène politique, Hamadi Jebali, secrétaire général du mouvement Ennahdha et ex-chef du gouvernement, a affirmé qu’il n’existe en Tunisie aucun parti autant acquis à la démocratie et à la liberté qu’Ennahdha, accusant toutes les autres formations politiques dans le pays d’être ou bien d’obédience idéologique, ou familiale ou encore sous la férule d’une personne.
Dans une interview à Attounsia, il a ajoute que « malgré les désaccords et mes positions critiques claires vis-à-vis d’Ennahdha, les décisions qui sont prises par ses structures le sont d’une façon démocratique.»
Interrogé sur la proposition de la formation d’un nouveau gouvernement, il a souligné que ce gouvernement doit être neutre et indépendant vis-à-vis des partis pour pouvoir organiser des élections transparentes. Il devra s’agir, a-t-il précisé, d’un gouvernement de compétences nationales indépendantes auxquelles il sera interdit de se présenter aux prochaines élections, signalant, à, cet égard, que cette position constitue un point de désaccord avec « mes frères d’Ennahdha et peut-être d’autres ».
Ce gouvernement, a-t-il encore dit, doit être soutenu par une instance politique, pour devoir se consacrer à l’expédition des affaires courantes et s’atteler aux questions économiques et sociales , indiquant que cette instance politique devra participer à veiller à la transparence du processus électoral , à charge pour la présidence de la République, en tant qu’institution constitutionnelle, de s’astreindre à la neutralité pour ce qui est des élections.