« La Tunisie a obtenu la garantie du gouvernement japonais pour l’émission d’un emprunt obligataire sur le marché financier international « Samouraï » pour un montant de 600 millions de dollars », a annoncé Chedly Ayari, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, ce vendredi 19 octobre 2012.
Lors d’une rencontre débat organisée, à Tunis, par la Chambre Tuniso-Britannique du Commerce et d’Industrie, Chedly Ayari a fait remarquer que la participation à l’Assemblée Annuelle du Fonds Monétaire International et de la Banque mondiale, tenue à Tokyo du 9 au 13 octobre, a fourni une précieuse opportunité pour la Tunisie fortement soutenue par les bailleurs de fonds. « Je profite de cette occasion pour vous annoncer que nos partenaires croient en l’avenir de la Tunisie. Ils sont là pour nous soutenir », a précisé Chedly Ayari affirmant que la Tunisie est le seul pays à avoir bénéficié de ce soutien.
La relance économique, en 2014
Chedly Ayari a affirmé que la Tunisie est sortie du fond du trou passant d’une croissance négative à une croissance de l’ordre de 2,1%, ce qui est un exploit. Et d’ajouter : « Notre pays est reparti lentement sur un nouveau sentier de croissance. Un processus qui devrait être basé sur des fondements monétaires sains ».
Pour le coût, il devrait être supportable, a précisé le gouverneur de la BCT. Ceci ne pourra se faire qu’à travers une bonne compréhension du système.
En guise de solution, il a insisté sur l’importance de baliser le paysage politique. Dans ce contexte, le gouverneur a suggéré la fixation de la date pour l’élaboration de la constitution. Encore plus, la situation actuelle devrait se stabiliser pour que ce défi puisse être relevé. « Il est impensable voire impossible d’envisager l’avenir d’un pays, si le secteur privé n’est pas motivé » a t-il expliqué.
Egalement, il faut avoir, selon lui, une gestion au niveau de l’Etat, qui n’est pas à l’abri de certains dangers et des dérives monétaires.
Pour la période à venir, Chedly Ayari a précisé que 2013 sera une année de transition. Quant à la relance, il a estgimé qu’elle ne pourra se faire qu’à partir de 2014.
Les préoccupations des intervenants
Issam Ayari, responsable d’Investissement à Tunisie Valeurs, a relevé le rôle que devrait jouer la BCT dans le but de ramener les investisseurs étrangers au moment où la Bourse affiche de mauvaises performances en matière d’investissement étranger.
Un autre participant, exportateur d’huile d’olive a mis l’accent sur l’importance de réviser le taux d’intérêt pour ce secteur. Sur ce sujet, Chedly Ayari a rappelé que le taux directeur de la BCT s’élève à 3,25% alors que le taux du marché monétaire est de l’ordre de 15%. Le gouverneur a affirmé que c’est une aubaine pour les investisseurs.
Wiem Thebti
