Toujours aussi acariâtre, rogue, revêche et populiste, le chef de tout l’Etat tunisien continuait, en ce début mars 2022, son petit bonhomme de chemin politique, dans l’insouciance prononcée, presque le déni, de la crise économique et financière que traverse son pays depuis plus de 10 ans.
Toujours aussi silencieuse, la cheffe du gouvernement du chef de tout l’Etat, interdit toujours à tous ceux qui sont autour d’elle de parler, sauf autorisation de sa part, même lorsqu’elle travaille nuit et jour entre la Kasbah et Dar Dhiafa.
Quelques uns de ses proches disent qu’elle fait beaucoup de choses et prend beaucoup de décisions. Beaucoup, « très beaucoup » pourrions-nous même dire, des administrés par son gouvernement jureraient sur le Coran qu’ils n’ont encore rien vu, ni de ce qu’elle dit faire, ni de ce qu’elle devrait faire.

Entretemps, et selon les résultats du dernier baromètre politique d’Emrhod, la vague d’optimisme née des résultats des présidentielles de 2019, s’essouffle et tombe chaque mois un peu plus comme un soufflet, variant entre 10 % des Tunisiens en janvier 2021, et 15 % en juin de la même année. En face, les rangs des pessimistes restaient assez gros, entre 85 % en janvier et 78 % en juin 2021.
Ce n’est qu’à partir d’août 2021, avec le tournant du 25 juillet, que les courbes s’inversent. Ils n’étaient alors, en août 2021, que 18 % de pessimistes économiques, contre 60 % d’optimistes quant à une amélioration de la situation économique. Mais cela n’avait duré qu’un trimestre.
En novembre 2021, optimisme et pessimisme économique croisent le fer à plus ou moins 41 % des avis. Les jours passant sans signes tangibles d’amélioration du pouvoir d’achat, de baisse de l’inflation et du chômage [Ndlr : L’INS étant toujours en grève, réelle ou de zèle, il n’y a plus de chiffres sur aucun ratio, y compris celui de la croissance du PIB. Et cela ne semble déranger personne parmi ceux qui cultivent les bienfaits du « silence on tourne »], c’est désormais le pessimisme économique qui reprend le dessus. En février 2022, ils étaient 54 % de pessimistes quant à une prochaine amélioration de la situation économique, contre seulement 35 % d’optimistes invétérés. Et les observateurs, locaux et internationaux, de s’attendre à une détérioration sous-jacente
- Il résiste, et elle monte un peu
Certes, le nombre des sondés n’était que 1100 personnes, représentant 0,009 % de la population et 20,4 % de l’électorat (chiffre 2019), le sondage n’en reste pas moins indicatif. Atone, la société tunisienne, dont les interrogés par les sondeurs d’opinions ne faisaient toujours pas en février dernier, le lien de cause à effet. En février 2022, en effet, le taux de satisfaction de la rue tunisienne du rendement de l’action de Kais Saïed était à 68 %. La popularité du chef de tout l’Etat ne faiblit donc que peu, passant de 79 % en septembre 2021, à 68 % en février 2022, avec un tassement à 67 % entre novembre 2021 et janvier 2022. Kais Saïed résiste donc dans les sondages, malgré son très peu de résultats économiques, et même la détérioration de presque tous les indicateurs économiques et financiers de la Tunisie.

Toujours aussi atone qu’avec Kais Saïed, la réaction de la population tunisienne face à la performance de Nejla Bouden dans son poste de « cheffe du gouvernement du chef de tout l’Etat ». N’écoutant que leurs cœurs et ne lisant pas les résultats du « Bouden Meter » qui disait depuis le 22 février [Ndlr : Le sondage d’Emrhod a été fait entre le 25 et le 28 février 2022, c’est-à-dire après 3 jours du rapport de « I Watch » qui montrait un mauvais résultat constaté même par Kais Saïed], le taux de satisfaction du rendement de Nejla Bouden remontait en février de 4 points par rapport à janvier et d’un petit point par rapport à décembre 2021. Méconnue par ses administrés et têtue dans sa position de ne pas communiquer et parler à ceux dont elle gère le quotidien, elle ne pouvait pas faire mieux, même si elle semble monter dans l’estime des Tunisiens.
58 % des tunisiens sont optimistes, les poubelles envahissent les villes, des dossiers de la justice sont volés aux tribunaux, l’essence, l’électricité, l’eau augmentes, l’inflation est de plus élevée, le chômage augmente, la pauvreté n’a jamais été aussi élevé et 58 % des tunisiens sont optimistes, avec un président qui fait tout à l’envers ,sa politique est approuvée par 78 % des citoyens, le coq et les tunisiens sont les seuls animaux qui chantent les pieds dans la merde.
c’est des chiffres non fiables du n’importe quoi …Pourquoi les tunisiens se mettrait à estimer Bouden? Pourquoi serait ils contents d’un président qui ne fait que dénigrer les uns et les autres sans prendre des mesures concrètes contre les vrais maux de ce pays