Le gouvernorat de Kairouan enregistre en moyenne plus de 100 infractions de forage anarchique de puits durant les dernières années, a indiqué, lundi à l’Agence TAP, le commissaire régional au développement agricole, Mourad Ben Amor.
Entre les années 2021 et 2022, environ 300 procès-verbaux ont été dressés contre les auteurs de ces infractions, a souligné Ben Amor, notant que » les mesures prises pour faire face au phénomène rampant n’ont vraisemblablement pas abouti « .
» Ces infractions détériorent davantage la nappe d’eau à Kairouan, exploitée à hauteur de 230% « , déplore le responsable, estimant que les solutions dissuasives ne sont pas suffisantes pour venir à bout de ce phénomène, » faut-il encore apporter des réponses d’ordre pédagogique visant à une prise de conscience collective à propos de l’épuisement de la nappe phréatique dans la région « , a ajouté la même source.
Il a dans ce contexte mis l’accent sur les efforts déployés par plusieurs organisations à l’instar de l’Agence allemande de coopération (GIZ), à travers un certain nombre de programmes mis en œuvre dans le sens d’une rationalisation de l’exploitation des nappes phréatiques profondes et superficielles.
Face à une telle situation, le commissariat régional au développement agricole (CRDA) à Kairouan a restreint l’attribution de licences de forage des puits profonds dans certaines régions, sauf pour extrême nécessité d’eau potable ou bien pour préserver la permanence des zones publiques irriguées, a-t-il fait remarquer.