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La CEEAC, qui n’existe que sur le papier, pense à la Zone de libre-échange continentale !

Les membres du Comité du Commerce, des Douanes et de l’Immigration de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) ont exhorté le secrétariat de la Communauté constituée de 11 nations à intensifier ses efforts de mobilisation des Etats membres et à faire preuve de diligence raisonnable pour que la Zone de libre-échange de la CEEAC (ZLE/CEEAC) soit effective. Il s’agit d’une des recommandations majeures de la 5ème session du Comité qui s’est à achevée à Douala, la capitale économique du Cameroun, au moment où le continent africain tout entier fait front commun par l’entremise de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). La Session de Douala qui a été rendue possible par le pot de financement de l’Union Européen dédié à l’harmonisation des instruments de commerce de la CEEAC-CEMAC, programme administré par la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), était présidée par Madame Marie Thérèse Chantal Mfoula, Secrétaire Général Adjoint en charge du Département de l’Intégration physique, économique et monétaire au Secrétariat de la CEEAC, au nom du Secrétaire Général, M. Ahmad Allam-Mi. Prenant la parole après le Coordinateur du Secrétariat technique du Comité de pilotage de la rationalisation des Communautés économiques régionales en Afrique Centrale- M. Patrice Libong Badjang (qui a souhaité la bienvenue aux participants), Madame Mfoula a invité les membres du Comité à doubler leurs efforts visant l’assistance aux pays de la sous-région Afrique Centrale en vue de leur arrimage complet au processus d’intégration en cours dans le continent.

Dressant le bilan de la situation actuelle de l’intégration commerciale au sein de la Zone de libre-échange de la CEEAC dont les instruments juridiques avaient étés signés en 2004, les membres du Comité ont relevé que seuls trois pays – Cameroun, Congo et Gabon – des onze Etats-membres avaient rempli une condition importante préalable à l’effectivité de la ZLE, notamment en incorporant le Tarif préférentiel de la CEEAC (TP/CEEAC) à leurs lois de finances respectives. Dans la même veine, seuls trois pays ont mis sur pied des comités nationaux chargés d’examiner les questions liées audit Tarif préférentiel, conformément aux clauses instituant la Zone de libre-échange.

Dans ce contexte, la session du Comité tenue à Douala a exhorté le Secrétariat de la CEEAC à faire un inventaire des éventuels impacts budgétaires pour chaque Etat-membre une fois qu’il adhérera pleinement au Tarif préférentiel de la CEAAC. Cette démarche, a-t-on souligné, permettra aux Gouvernements de prendre rapidement des décisions, favorisant ainsi l’avancement du processus d’intégration commerciale.

En même temps, le Comité Commerce, Douanes et Immigration a invité les Etats-membres de la CEEAC à prendre des dispositions pour actualiser le programme de travail de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) au cours de cette période de transition qui précède le décollage effectif de la Zone.

Avec une population d’environ 170 millions d’habitants, la sous-région de la CEEAC représente à peu près 15% du marché africain d’une valeur de 1,2 milliard, ce qui offre à ses Etats-membres l’unique opportunité de redresser considérablement leurs économies et de contenir systématiquement les chocs associés à l’effondrement des cours des produits de base sur le marché mondial en cas d’intégration totale dans la ZLECAf. Ceci est d’autant plus vrai que la CEEAC est géographiquement adjacente à toutes les autres principales sous-régions du continent, ce qui ferait d’elle un Carrefour d’échange des biens et services qui sillonnent le continent.

Il va de soi que ces avantages soulignent la nécessité pour les Etats-membres de CEEAC d’accélérer l’intégration commerciale au sein de leur sous-région tel que préconisé par les membres du Comité technique qui ont transmis les recommandations détaillées de leur 5ème session aux pays en question par le biais du Secrétariat de la CEEAC.

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