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La croissance dégringole partout sauf dans l’agriculture

Comme unanimement attendu, le taux de croissance du PIB tunisien s’est engouffré dans une baisse que seule peuvent expliquer la pandémie du coronavirus et les mesures induites par sa propagation, essentiellement le confinement qui a quasiment frappé de paralysie la plupart des compartiments de l’économie du pays laquelle a vu son rythme de croissance dégringoler de 10% à la fin du mois de septembre 2020, par rapport à la même période de l’année 2019, selon les données de l’Institut National de la Statistique (INS) rendues publiques ce weekend.

Cette baisse à touché tous les secteurs de l’activité économique sauf l’agriculture dont la valeur ajoutée a enregistré une hausse de 3,6%, très probablement grâce aux exportations de l’huile, et dans une moindre mesure celle des services de télécommunication a augmenté de 1,5% .

Ce résultat, d’après l’INS, fait suite à une récession de 6% du produit intérieur brut  aux prix de l’année dernière, au cours du troisième trimestre de l’année 2020, par rapport aux résultats de la même période de l’année précédente mais aussi en comparaison avec le deuxième trimestre de l’année 2020, sachant que le taux de croissance au cours du deuxième trimestre a chuté de, 0,1 point pour s’établir à -21,7%.

Cette baisse est organiquement liée  à la pandémie du coronavirus qui a imposé un confinement général depuis mars dernier, suivi d’un confinement partiel ayant été levé le 27 juin 2020, ce qui a impacté les différents indicateurs de l’économie tunisienne.

Dans son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale publié en octobre 2020, le Fonds Monétaire International (FMI) a prévu une baisse du taux de croissance de l’économie tunisienne tout au long de l’année 2020, à raison de 7%. Ce taux de croissance devrait augmenter de 4% en 2021 pour atteindre en 2025, 3% seulement.

Industries manufacturières

 La valeur ajoutée des industries manufacturières a chuté de 3,2% au cours du troisième trimestre de l’année courante par rapport à l’année précédente. Cette baisse s’explique par la régression de la production de la plupart des industries à l’instar des industries chimiques (-11,7%), des industries mécaniques et électriques (-7,1 %) et des industries des matériaux de construction et des céramiques (-1,5%).En contrepartie, la valeur ajoutée des secteurs du textile et de l’habillement et des industries agroalimentaires, ont connu une légère hausse estimée respectivement à 0,3% et 0,5% par rapport à la même période de l’année dernière.

Industries non-manufacturières

La valeur ajoutée des industries non-manufacturières a régressé de 8, 8% au cours du troisième trimestre de l’année 2020, par rapport à la même période de l’année précédente. Cette baisse est imputable à la baisse de la production du secteur de l’extraction du pétrole et du gaz naturel (-12,4%), à cause de la régression de la production du pétrole brut (-17,1%).

D’après les données de l’INS, le secteur des mines a connu lui également une récession de 5,8%.En effet, la production du phosphate a diminué de 0,7 million de tonnes en 2020, contre 0,8 million de tonnes en 2019.La valeur ajoutée des secteurs des bâtiments, de l’électricité n’est pas en reste. Elle a observé une baisse respectivement de 3,9% et de 4,2%, à cause de la chute de la demande en énergie industrielle.

Services marchands & agriculture

Les services marchands ont vu leur valeur ajoutée en baisse de 11,8% en 2020. Cela s’explique d’après les données de l’INS par la chute de la production dans la plupart des secteurs des services à l’instar des services hôteliers, de restauration et des cafés (-33,6%), outre les services du transport (-25,5%) et les services financiers (-7,3%).En revanche, la valeur ajoutée des services de télécommunication a augmenté de 1,5%, alors que le secteur des services non marchands (principalement les prestations de l’administration a connu une légère hausse de 0,2%.

Pour l’agriculture et de la pêche, leur valeur ajoutée a enregistré une hausse de 3,6% au cours du troisième trimestre de l’année 2020 en raison principalement des  exportations de l’huile d’olive qui ont connu une hausse s’établissant à 1969,4 MD, contre 1114,6 MD durant la même période de 2019, représentant ainsi 48,7% des exportations alimentaires, contre 32,4% l’année dernière. Les exportations des tomates ont aussi progressé de 19,7%.

Il est à noter que le rythme d’exportation de l’huile d’olive s’est poursuivi durant le mois d’octobre 2020, ce qui a permis de dépasser les prévisions de base et d’exporter 375,6 mille tonnes depuis le début de la saison, outre l’amélioration de la moyenne des prix par rapport au mois d’avril en raison de l’amélioration de la qualité.

INS

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