AccueilLa UNELa faune du désert massacrée par les fortunés du Golfe

La faune du désert massacrée par les fortunés du Golfe

C’est le  Département de la justice environnementale du Forum tunisien des droits économiques et sociaux  (FTDES) qui l’affirme dans son rapport annuel : malgré les efforts concertés de la plupart des pays du monde pour préserver la diversité biologique, la pratique de la chasse aveugle de nombreuses espèces animales menacées se poursuit en Tunisie, à ce jour.

Un massacre perpétré  en violation totale des conventions internationales les plus importantes, en tête desquelles  la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction, connue sous le nom de « CITES », la Convention africaine pour la conservation de la nature et de ses ressources tenue en en Algérie en 1975, et la Convention de Grange conclue en Suisse, outre la législation locale, notamment les  dispositions juridiques contenus dans le Journal des Forêts réglementant le secteur de la pêche et préservant les captures, dont le plus important est l’article 166, qui  dispose  : « Nul ne peut se livrer à la chasse sauvage que pendant la période de son ouverture légale et sur tout le territoire de la République».

Le rapport, consulté par African Manager, fait référence aux abus dans le parc national de ‘Jebal Orbata’  dans  le gouvernorat de Gafsa, considérée comme le foyer des gazelles dorcas et des autruches d’Afrique du Nord, deux espèces menacées d’extinction non seulement en Tunisie, mais également dans toute la région désertique et côtière du continent africain. Et c’est  pour cette raison que leur chasse est interdite.

Le rapport souligne que la chasse illégale se poursuit dans cette réserve biologique, malgré la dénonciation du danger de ces pratiques par les défenseurs des droits environnementaux vu le danger qu’elles représentent, menaçant les richesses des générations présentes et futures.

Cependant, les autorités responsables n’ont pas bougé le petit doigt face à ce danger, dont les plus importants, nommément le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche et les administrations régionales des forêts, selon le même rapport.

La souveraineté nationale bafouée

Il est à préciser que cette réserve abrite également des espèces rares inscrites sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature et que l’on retrouve également dans les annexes de la Convention Internationale CITES, dont les plus importantes sont le Mouflon oriental, la gazelle Dorcas et l’Autruche nord africaine, en plus d’autres oiseaux, en particulier des prédateurs.

Le même rapport a montré que la souveraineté nationale, animale et forestière est violée par les fortunés du  Golfe, qui pratiquent toutes les opérations de la chasse illégale au grand jour et sous les yeux des autorités, où la plupart d’entre eux obtiennent l’agrément des structures officielles, notamment le ministère de l’Agriculture, selon le même rapport.

Ces  » richards du Golfe » viennent chaque année pour pratiquer la chasse illégale de diverses variétés  de la faune, qu’il s’agisse d’oiseaux, de cerfs ou d’autres espèces animales du désert de manière illégale, profitant de l’absence d’application de la loi et de la faible volonté pour protéger cette richesse animale, rajoute le même rapport.

Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux a renouvelé son appel au gouvernement pour qu’il respecte ses engagements internationaux de protéger et préserver toutes les espèces animales, d’autant plus que la pratique de la chasse illégale est toujours à son apogée face à l’absence totale de contrôle.

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