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Quand et Pourquoi pleut-il dans le désert (When and Why does it rain in the desert) ?

En échangeant, dans quelques jours, les vœux de santé et de bonheur à l’occasion du Nouvel An, beaucoup chez nous et ailleurs ignorent qu’à l’origine, ce qu’on souhaite voir s’accomplir , en pareilles circonstances, durant la nouvelle année, est une manne de pluies bénéfiques et des moissons abondantes.

Justement, la nouvelle année 2024 en Tunisie apportera, peut être, quelque chose de très intéressant à l’échelle mondiale, dans ce domaine, avec l’aboutissement d’un important projet de coopération scientifique tuniso-britannique sur la pluie dans les zones arides et désertiques auquel le partenaire britannique représenté par Northumbria University (Newcastle, Angleterre) a consacré un site WEB sous le titre « site du projet paléoclimat en Tunisie (hosting.northumbria.ac.uk).

Le partenaire tunisien est l’Office national des mines qui a longuement présenté le projet dans son programme technique de 2023, visible sur son site WEB.

«When and why does it rain in the desert : Utilising unique speleothem and dust records on the northern edge of the Sahara », tel est l’intitulé officiel du projet en anglais, qu’on peut traduire ainsi en français « quand et pourquoi pleut-il dans le désert, en utilisant uniquement les données de la spéléologie et les rapports relatifs à la poussière dans la partie nord du Sahara ».

La spéléologie est l’étude et l’exploration des grottes et des cavernes creusées dans la roche des montagnes par le ruissellement de l‘eau des pluies à travers les âges géologiques.
C’est donc en plongeant dans le lointain passé que les équipes scientifiques de ce projet vont tenter d’affiner les prévisions climatiques pour l’avenir proche et lointain.

D’ailleurs, dans la présentation du projet par Northumbria University, sur le site qui lui est dédié, on peut lire en substance : « En tant que scientifiques, nous sommes mis au défi de fournir les meilleures prévisions climatiques possibles. Pour ce faire, nous devons nous plonger dans le passé. Or, nous savons que de grandes parties de l’Afrique du Nord étaient plus humides par le passé. De nombreux lacs et rivières sont maintenant asséchés et seul l’art rupestre témoigne de ces paysages transformés. Nos recherches étudient ces indices pour révéler comment les précipitations régionales réagissent aux changements climatiques. La température et la distribution de la chaleur, en particulier, sont deux paramètres importants pour le climat futur ».

La même présentation ajoute en substance, par la bouche de ces équipes scientifiques : « De 2022 à 2025, nous compléterons notre compréhension du passé reposant sur les enregistrements stalagmitiques par l’information contenue dans les « lœss », ces tas de poussière qui s’accumulent dans les vallées du sud de la Tunisie lorsque le climat est sec. Nous combinerons ces enregistrements pour réexaminer les modèles climatiques et évaluerons les prévisions pour l’avenir. Réunir ces trois approches est un objectif scientifique à part entière. Conscients du défi qui nous attend, nous sommes impatients de voir ce que nous trouverons au bout de l’aventure. C’est ainsi que nous avons expliqué notre projet aux bailleurs de fonds ».

En conclusion, Northumbria University souligne littéralement : « Ensemble, la grotte et la poussière vont nous dire quand et comment le climat a changé dans le passé, dans la partie centrale de l’Afrique du Nord et comment la pluie dans le désert est liée à une température globale. Lorsque nous aurons acquis ces connaissances, nous pourrons vérifier pourquoi les changements étaient arrivés et prédire l’avenir avec une plus grande exactitude ».

Actions sur le terrain

Dans son rapport technique de 2023, l’Office national des mines signale que le projet paléoclimat Tunisie s’intègre dans le cadre d’une convention de collaboration scientifique entre l’ONM et l’University of Northumbria, Newcastle,Angleterre, signée en mars 2022.
Les travaux de terrain inscrits dans ce projet sont notamment l’échantillonnage des eaux de sources, puits et autres corps de surface ou subsurface, l’échantillonnage et le monitoring dans les grottes karstiques et l’étude des échantillonnages des sédiments des limons de Matmata.

On y lit que la Tunisie, faisant partie des latitudes moyennes, a connu au cours de l’ère quaternaire des périodes humides et des périodes sèches. La datation précise de ces périodes apporte un ajout considérable à nos connaissances sur la géologie du quaternaire en Tunisie.
Ce projet a démarré en mars 2022 par une mission de terrain dans la région de Matmata pour réaliser une coupe dans les limons de Matmata.

Au cours de 2023, les études de terrain ont continué dans les régions de Tataouine et Gafsa, tandis que le programme a notamment comporté l’échantillonnage d’une deuxième coupe dans la formation des limons de Matmata dans la région de Tataouine, la prospection des indices d’occupations préhistoriques dans la grotte de Damous Errohben, situé dans la région de Gafsa, une autre campagne de levée de coupe à Matmata 2 dans la région de Tataouine., parallèlement à l’analyse des échantillons dans les laboratoires en Grande-Bretagne et en Autriche.

S.B.H

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