Mokhtar Trifi, vice-président de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), a déclaré, vendredi, qu’aucun verdict n’a jusque-là été rendu par la Justice tunisienne dans les affaires intentées par le bureau de l’Organisation à Tunis contre des crimes de torture commis par des fonctionnaires publics.
Lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion du 5e anniversaire du lancement du programme » SANAD » sur l’assistance directe et gratuite aux victimes de torture et de maltraitance, Trifi a expliqué que la Justice a tranché dans cinq affaires seulement relatives à la maltraitance et aux agressions commises par des fonctionnaires publics lors de l’exercice de leur métier. Aucun crime de torture n’a été traité, a-t-il encore souligné.
« L’impunité persiste en Tunisie », s’est-il indigné, appelant l’Etat à opter pour une politique « zéro tolérance » avec les criminels.
Selon Najla Talbi, coordinatrice du programme SANAD, relevant de l’OMCT, quelque 350 individus, en majorité des hommes (225 hommes et 35 femmes) ont bénéficié des services juridiques, sociaux et de santé dispensés par le programme dans les gouvernorat du Kef et de Sidi Bouzid qui couvrent toute la République.
Une rencontre est prévue, aujourd’hui vendredi, entre le ministre de la Justice et les membres de la délégation de l’OMCT.
Les membres de la délégation ont été reçus, jeudi soir, par le ministre de l’Intérieur, Hichem Fourati, « dans le cadre de l’ouverture du département sur les organisations nationales et internationales actives dans le domaine des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. La rencontre vient réaffirmer la détermination du ministère à renforcer les relations de coopération et de partenariat avec l’OMCT, particulièrement en matière de formation », a précisé un communiqué du ministère de l’Intérieur.
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