AccueilLa UNELa production de phosphate a fortement baissé, affirme Raqaba chiffres en mains

La production de phosphate a fortement baissé, affirme Raqaba chiffres en mains

L’observatoire Raqaba affirme  être en possession des chiffres réels et précis de la production de phosphate sur la période s’étendant de janvier 2023 à fin octobre 2023, et ce à la lumière du « secret extrême » de la Compagnie des Phosphates de Gafsa et de l’autorité chargée de contrôler les chiffres réels de production de phosphate au cours des derniers mois, explique-t-il dans un communiqué.

Ces chiffres montrent une baisse de la production de phosphate pour la période allant de janvier 2023 à octobre 2023 par rapport à la même période en 2022 de 25%. La production au cours des dix derniers mois n’a pas dépassé 2,3 millions de tonnes, contre 3,1 millions de tonnes durant la même période en 2022.

Plus faible production de phosphate commercial en 2023

L’Observatoire, dans son rapport publié le 3 juillet 2023, avait fait état d’une baisse de la production commerciale de phosphate au cours du premier trimestre 2023 de 14% par rapport à la même période de 2022, et cela en adoptant le schéma de production des quatre premiers mois de 2023, la production totale pour l’année 2023 devrait atteindre environ 2,9 millions de tonnes.

Cependant, le recul de la production s’est accentué au cours du deuxième et troisième trimestre de l’année 2023, atteignant respectivement 27% et 31% par rapport à la même période de l’année 2022. Cela confirme l’impossibilité de produire 2,9 millions de tonnes de phosphate commercial dans l’ensemble de l’année  2023, faisant de l’année 2023 la plus faible production de phosphate commercial au cours des dix années précédentes, précise l’Observatoire.

Par rapport aux chiffres de production programmés dans le budget 2023 (un montant de 4,8 millions de tonnes pour les dix premiers mois), seulement 48 % de la production attendue a été réalisée, soit une différence de 2,5 millions de tonnes. En adoptant le modèle de production pour la même période, la différence entre prévu et réalisé atteindra plus de 3 millions de tonnes d’ici fin 2023.

La situation de production de la CPG a eu un impact négatif sur l’approvisionnement en phosphate du Groupe Chimique Tunisien, puisqu’il n’a été approvisionné qu’à hauteur  d’une quantité de phosphate de l’ordre de 1,7 million de tonnes au cours des dix premiers mois de l’année 2023. Ainsi, les quantités de phosphate reçues pour l’ensemble de l’année 2023 ne dépasseront pas un montant de 2 millions de tonnes, faisant la différence. Les réalisations annuelles et les estimations sont de 3 millions de tonnes, soit l’équivalent de 60%. (C’est-à-dire un taux d’achèvement d’environ 40 pour cent).

Raqaba confirme, d’autre part, après examen de toutes les données disponibles concernant la production et la commercialisation du phosphate avec l’activité tant de la CPG  que du GCT, que la situation est « catastrophique à tous égards et nécessite une intervention urgente ».

Une réforme via une approche intégrée

Selon le communiqué, cette dégradation significative de la production explique le silence complet et l’étouffement total de la direction générale de la Compagnie  des phosphates de Gafsa et des intérêts du ministère de l’Industrie (toujours sans ministre depuis mai dernier). Il s’agit d’un « comportement étrange qui contredit le devoir de transparence et de crédibilité des pouvoirs publics », note l’Observatoire.

Par ailleurs, toujours selon Raqaba,  des campagnes trompeuses et mensongères menées par certaines plateformes et certains médias, s’appuient sur des chiffres fictifs et des fausses analyses pour promouvoir une augmentation de la production et des « indicateurs standards positifs de commercialisation que le secteur n’a pas connu depuis dix ans ».

L’Observatoire considère que les premières étapes de la réforme consistent à reconnaître la réalité, à connaître les causes de la détérioration, à demander des comptes aux responsables qui trompent les institutions de l’État et mentent à l’opinion publique, et à étudier les conditions de la réforme à travers une approche intégrée et un dialogue sérieux avec toutes les parties concernées.

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