Le Kremlin a allongé la liste des pays africains amis dont les banques peuvent désormais échanger des devises en Russie. Il s’agit de la Tunisie , du Nigeria et et de l’Éthiopie.
C’est ce qu’ont révélé les autorités russes dans un communiqué, qui indique que le nombre de pays autorisés à échanger des devises à Moscou s’élève désormais à 40.
« Le nombre de pays amis et neutres dont les établissements de crédit et les courtiers seront autorisés à effectuer des transactions sur le marché russe des changes et sur le marché des produits dérivés est passé à 40 », indique le communiqué, cité par Africa Business Insider.
Des pays autres que l’Afrique, tels que le Laos et le Mexique, ont également été inclus récemment.
« L’ordre a été signé. Les représentants de l’Argentine, du Cambodge, du Laos, du Mexique, du Nigeria, de la Tunisie et de l’Éthiopie pourront désormais effectuer des opérations de change », ajoute le communiqué.
Le gouvernement russe a également indiqué que cette directive contribuerait à répondre à la demande de l’économie russe en matière de paiements dans sa monnaie et à renforcer l’efficacité du système de conversion directe des monnaies nationales des gouvernements amis et neutres.
Il y a deux ans, cette liste comptait 30 pays.
Des pays africains tels que l’Algérie, l’Égypte, le Maroc et l’Afrique du Sud figuraient initialement sur la liste, qui avait été approuvée par le gouvernement russe en septembre 2023.
Avant cette évolution, seules les personnes résidant en Russie pouvaient effectuer des opérations de change sur le marché intérieur.
Cependant, leur capacité limitée à fournir suffisamment de liquidités en monnaies nationales limitait le volume des transactions et faussait le taux de change du rouble.
Selon Sputnik, cette situation a été alimentée par une augmentation de la demande d’autres devises en raison des sanctions occidentales.
Ces sanctions pourraient s’intensifier suite aux menaces de Donald Trump d’imposer des droits de douane de 100 % aux pays des BRICS, s’ils vont de l’avant en introduisant une monnaie alternative pour le commerce international.
Le groupe des nations BRICS, dont la Russie est un participant majeur, a activement poussé à la dédollarisation, visant à créer un système commercial plus centralisé et moins dépendant du dollar.
Cela a attiré l’attention du nouveau président des États-Unis, Donald Trump, qui a réitéré à maintes reprises sa menace d’imposer des droits de douane de 100 % aux pays des BRICS, s’ils vont jusqu’au bout.
En réponse, le Kremlin a averti que toute tentative américaine de contraindre les pays à utiliser le dollar entraînerait des répercussions inattendues.