AccueilLa UNELa très bizarre affaire de la lettre empoisonnée de la Présidence !

La très bizarre affaire de la lettre empoisonnée de la Présidence !

L’affaire avait commencé par une information, publiée sur une page fb, dite du président Kais Saïed, qui avait toujours dit ne jamais en avoir. On supposera donc que ce sont ses fans ou ses adeptes, qui administrent cette page. L’information circulait fort, depuis lundi. Mardi, c’est un bref statut de son frère Naoufel, qui ne confirme, ni infirme, et se borne à assurer que « le chef de l’Etat se porte bien, grâce à Dieu ». Et c’est ensuite un chroniqueur de la chaîne TV9, généralement réputé être près du Palais, qui confirme la chose. Une lettre empoisonnée à la ricine aurait été envoyée au chef de l’Etat. Et donc, présentée comme une tentative avortée d’attentat contre le président de la République. Le même après-midi, c’est un communiqué de la présidence algérienne qui indique que Abdelmajid Tebboune a eu un entretien téléphonique, mercredi 27 janvier 2020, avec Kais Saïed, pour s’enquérir de sa santé, suite à la tentative d’empoisonnement. La version délivrée par la présidence de la République tunisienne du même entretien, le détail de la tentative d’empoisonnement disparaît, ou sera sucré. Le même soir du mercredi, le chroniqueur de TV9 sera emmené manu militari par la police pour interrogatoire, pour être relâché un peu plus tard dans la soirée.

A  cet endroit-là du récit, la présidence de la République a fait le mort, et n’a rien dit, ni pour confirmer, ni pour infirmer l’incident, et toute la scène politique a été gagnée par l’indignation à la condamnation, croyant toujours que Kais Saïed a été la cible directe.

Une autre partie de la scène politique tunisienne émettait  des conjectures d’un possible coup de bluff, dont l’objectif serait de faire écran à toutes les critiques, de la population et de ses députés, faites au chef de l’Etat après son show de remontrance, infligé  au chef du gouvernement devant les membres du CNS, et condamné de toute part.

–          Les bizarreries d’un communiqué de dilettante

Survient alors comme une providence le communiqué dit de clarification, de la présidence de la République, en retard de 2 jours. Il dit que « le lundi 25 janvier 2021, vers cinq heures du soir, la présidence de la République a reçu un courrier spécial adressé au président de la République, sous forme d’une enveloppe qui ne porte pas le nom de l’expéditeur. La ministre, directrice du cabinet présidentiel, a ouvert cette enveloppe et l’a trouvée dénuée de toute écriture. Mais dès qu’elle a ouvert l’enveloppe, sa santé s’est rapidement détériorée, s’est sentie faible et a presque complètement perdu le sens de la vision, ainsi qu’un grand mal de crâne. Il faut également noter que l’un des employés de la présidence du bureau était présent lors de l’accident et a ressenti les mêmes symptômes, mais dans une moindre mesure ».

Le communiqué ne dit pas commence cette enveloppe a pu contourner  tous les « barrages » de sécurité, un au centre de tri postal, et l’autre au siège de la présidence de la République, d’autant qu’il contiendrait une substance chimique quelconque, qui aurait causé la cécité de la directrice de de Cabinet et le malaise à l’autre agent. Nous, on ne pense pas que les services de sécurité présidentielle aient pu avoir mal fait leur travail et laissé passer ce courrier, tardif, car reçu à17 qui est un horaire anormal de réception de courrier. Il y a donc quelque chose que le communiqué de la présidence n’avait pas  mentionnée.

Jusque-là, et même si beaucoup de sources soupçonnaient depuis mercredi la directrice du  Cabinet de Saïed d’avoir  été touchée par la lettre vide, tout « allait bien » pour le chef de l’Etat, car sachant que le courrier de la Présidence a toujours été traité autrement et selon des protocoles sécuritaires nettement plus stricts. On pouvait donc normalement s’attendre à une suite judiciaire de l’affaire, qui dévoilerait le coupable. Mais que nenni.

–          A qui profite le crime, et qui a détruit la preuve du crime ?

En effet, et sans aucun souci de l’erreur sécuritaire commise, le communiqué de la Présidence indique que « l’enveloppe a été placée dans une déchiqueteuse de papier, avant qu’il ne soit décidé de la diriger vers les services spécialisés du ministère de l’Intérieur. Il n’a pas été possible, jusqu’à cette heure, de déterminer la nature du matériau qui se trouvait à l’intérieur de l’enveloppe ». Cela signifie que la preuve du crime a été détruite. Cela rappelle ce qui avait été fait lors de l’attentat terroriste à El Ghriba à Djerba du temps de Ben Ali. Toute la scène du crime avait été alors totalement effacée au Karcher.

Et si cette information des plus ubuesques se confirmait pour Carthage, cela pourrait signifier que les agents de la présidence de la République n’auraient aucune notion sécuritaire, à moins que cela n’ait été fait de façon volontaire. Il semble, en effet, improbable que l’on jette ainsi la preuve d’un crime, dont l’effet sur Nadia Akacha et l’autre agent, était visible.

Et la question se pose ainsi de savoir  qui a mis la preuve du crime dans la déchiqueteuse, et pourquoi ? A première vue, en effet, la destruction de la preuve du crime rendra impossible l’identification du criminel. Serait-ce cela le but de la destruction de la preuve ? A qui profite le crime de l’empoisonnement ? Mais aussi, à qui profite le crime de la destruction de la preuve ?

–          Et si ce n’était qu’un coup de Com ?

Et ce sont tous ces couacs de communication dans le communiqué de Carthage qui font désormais dire à beaucoup que cela pourrait n’être qu’un coup de bluff, ou un coup de pub, pour un Kais Saïed qui n’a pas arrêté de parler de complots, ourdis contre le pays et contre lui-même. Un chef d’Etat, qui commence sérieusement à lasser ses concitoyens et au moins une partie de ses électeurs, et un chef d’Etat qui ne sait plus comment faire pour sortir du piège où il s’était empêtré  en acceptant un poste où il n’a pas les pouvoirs qu’il voudrait, dans un système qu’il ne peut changer.

D’autres encore pensent que même s’il y avait eu tentative d’attentat, la destruction de la preuve pourrait être une décision politique, dont l’objectif pourrait être d’enterrer l’affaire et éviter d’éclabousser encore le mandat de Kais Saïed, ou encore lui donner les moyens de pression dans d’autres dossiers ? Pourquoi alors rendre publique toute cette affaire et publier un communiqué ?

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1 COMMENTAIRE

  1. Faute de preuve matérielle; les analyses et tests sanguins sur Akacha devraient indiquer l’origine de son malaise. Personne n’en parle!!!

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