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La Tunisie à la 27ème COP : Approches infécondes et corrélations de croissance

Comme dans beaucoup d’autres domaines, un suivisme infécond inspire, pour une bonne part, la participation tunisienne à la 27ème COP (Conférence internationale sur le changement climatique), selon des analystes indépendants. Une délégation tunisienne  doit prendre part à ce sommet climatique mondial, à partir de lundi 7 novembre, dans la ville de Charm Escheikh, en Egypte.

A cet égard, les commentateurs notent que non seulement l’adhésion à l’effort international de lutte contre le changement climatique est l’un des axes du nouvel accord conclu en octobre dernier entre la Tunisie et le FMI, mais aussi et surtout que la feuille de route devant être présentée par la Tunisie, à cette occasion, se base principalement sur l’idée dont l’Occident et les pays développés en général se font du changement climatique, de sa cause et de son remède. Cette vision ramène toute l’affaire à l’érosion de la couche d’ozone atmosphérique sous l’effet de l’émission anormale de gaz carbonique dans l’atmosphère terrestre, à partir de la surface de la terre, et proclame, par conséquence, que le remède serait tout bonnement de réduire ces émissions destructrices.

Le débat international sur le thème dure, maintenant, depuis plus de 20 ans et rien de vraiment concret n’en est sorti jusqu’à présent, sauf que certains sont devenus sceptiques alors que d’autres n’y prêtent plus le moindre intérêt. L’action est engagée depuis 1997 et ce n’est qu’en 2015, lors de la COP de Paris, en France, qu’on a assisté à une reconnaissance internationale de la notion de changement climatique.

Tout dépend de tout

Dans cet esprit, la Tunisie a mis en place de nombreux plans et de nombreuses stratégies, dont une concernant l’impact du changement climatique sur le secteur agricole tunisien et on voit aujourd’hui dans quel état de délabrement se trouve ce secteur, pour des raisons qui n’ont aucun rapport avec le changement climatique tel que défini plus haut, mais ont trait, au contraire, à la mauvaise gestion des dons généreux de la nature.

Cependant, les scientifiques, notamment les naturalistes, ont mis en avant, depuis maintenant plus d’un siècle et demi, l’idée de «  corrélations de croissance », c’est-à-dire l’idée de l’interdépendance des éléments appartenant  à un même système ou à un même domaine. Sans évoquer la correspondance, le prix Nobel de physique de 2022 a récompensé des travaux extrêmement pointus allant dans le sens de la vérification de cette « vérité » au niveau de l’infiniment petit appelé « quantique ».

Ainsi, dans le Sud de la Tunisie, la surexploitation de la nappe phréatique par les procédés modernes de pompage mécanique a entraîné l’assèchement total des traditionnelles sources naturelles de surface. Et il est prévu que ces forages modernes, pour les mêmes raisons, vont se trouver bientôt à leur tour en panne d’eau.

Déjà, les légendes anciennes, racontées par les populations du Sahara, imputent à l’action anarchique de l’homme et à son arrogance, l’apparition du désert du Grand Sahara nord-africain.

Reverdir le Sahara

Aussi, estiment les mêmes analystes, au lieu de partir mendier des financements au nom de projets de lutte contre l’effet de serre et les émissions de gaz carbonique, sans être l’auteur de ces émissions ni le bénéficiaire final des projets, « le mieux serait d’orienter et d’axer nos programmes et actions sur notre situation propre en tant que pays africains en voie de développement ».

Dans ce cadre, l’idée exaltante relative au reboisement du Grand Sahara nord-africain est de nature à mobiliser l’attention.

Ce projet grandiose, appelé « Grande muraille verte », a été lancé, il y a plusieurs années, dans le cadre de l’Union africaine (un intéressant article lui est consacré dans Wikipédia). Mais, il rencontre des critiques malintentionnées sur son utilité, comme si l’utilité des espaces verts, petits ou grands, a besoin d’être démontrée, de nos jours.

Or, il s’agit du reboisement du Sahara et de sa remise en valeur afin que ce désert redevienne un paradis et une ceinture de verdure comme il l’avait été, il y a des milliers d’année.

L’initiative tend à créer un long couloir de nouvelles forêts et de terre agricoles, large de 15 kilomètres qui traverse tout le continent africain sur 7800 km, du Sénégal à Djibouti, passant par 11 pays africains.

De la sorte, les pays riverains, au Nord et au Sud du Sahara, pourront contrer, à jamais, la sècheresse et la désertification qui les menacent sans cesse et contribuer, en même temps, à la vivification de l’atmosphère terrestre qu’il y ait ou non érosion de la couche d’ozone.

S.B.H

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1 COMMENTAIRE

  1. Elle est bonne l’initiative pour palier à la question de crise écologique dont souffre notre environnement aujourd’hui.

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