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La Tunisie et la France mettent la pression sur le Conseil de sécurité pour un cessez-le-feu universel immédiat

La Tunisie et la France ont exhorté mardi le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat dans les conflits majeurs pour lutter contre la pandémie de coronavirus, après des semaines de négociations qui ont paralysé l’instance la  plus puissante des Nations unies.

La Tunisie, l’un des dix membres non permanents élus,  et la  France, l’un des cinq membres permanents du conseil  disposant du  droit de veto  ont assemblé leurs projets de résolutions en un seul texte dans l’espoir de faire approuver la première résolution du conseil depuis que la pandémie de COVID-19 a commencé à faire le tour du monde. Mais les diplomates affirment qu’un vote a été retardé principalement en raison d’un différend entre les États-Unis et la Chine sur l’inclusion d’une référence à l’Organisation mondiale de la santé.

Le président Donald Trump a suspendu le financement de l’OMS début avril, accusant l’agence sanitaire des Nations unies de ne pas avoir réussi à empêcher la propagation du virus lorsqu’il est apparu pour la première fois en Chine, déclarant qu’elle « doit en être tenue pour responsable » et accusant l’OMS de s’aligner sur Pékin.

La Chine soutient fermement l’OMS et insiste pour que son rôle dans l’appel à une action mondiale sur COVID-19 soit inclus dans toute résolution, disent les diplomates, tandis que les États-Unis insistent sur une référence à la « transparence » sur COVID-19 et aucune mention de l’OMS.

Les ambassadeurs des 15 pays du Conseil se sont réunis en privé mardi pour délibérer sur le projet de résolution tuniso-français  et l’ambassadeur français aux Nations unies, Nicolas de Rivière, a déclaré plus tard que c’était « une bonne discussion ».    « La France et la Tunisie y travaillent dur, les choses avancent », a-t-il déclaré. « Le Conseil de sécurité doit agir maintenant ».

Le moment de vérité

L’ambassadeur représentant de la Tunisie aux Nations unies, Kais Khabthani, a déclaré à plusieurs journalistes que les deux pays travaillent « très dur pour présenter un accord final » et s’appuient « sur l’esprit de compromis des membres du Conseil ».

Lors de la réunion, il a déclaré que  » la  Tunisie a souligné l’urgence de conclure le processus de consultation en cours sur le projet de résolution sur COVID-19 dans les prochains jours ».

« C’est un moment de vérité pour les Nations unies et le système multilatéral qui sont confrontées à la crise la plus difficile à laquelle l’ONU fait face  depuis la Seconde Guerre mondiale », a souligné le diplomate tunisien.

Les 193 membres de l’Assemblée générale des Nations unies avaient  approuvé deux résolutions sur COVID-19 en avril.  La première reconnaît « les effets sans précédent » de la pandémie et appelle à « une coopération internationale intensifiée pour contenir, atténuer et vaincre » le nouveau coronavirus. L’autre appelle à une action mondiale pour intensifier rapidement le développement, la fabrication et l’accès aux médicaments, vaccins et équipements médicaux pour faire face à la pandémie.

Les résolutions de l’Assemblée générale reflètent l’opinion des gouvernements du monde entier mais ne sont pas juridiquement contraignantes. En revanche, les résolutions du Conseil de sécurité le sont.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui a appelé à un cessez-le-feu dans  tous les conflits mondiaux le 23 mars pour s’attaquer à COVID-19, a déclaré aux journalistes jeudi dernier : « J’espère que le Conseil de sécurité sera en mesure de retrouver l’unité et d’adopter des décisions qui peuvent contribuer à rendre les cessez-le-feu significatifs et réels ».

Le projet de résolution tuniso-français  exige un cessez-le-feu immédiat dans les conflits majeurs qui sont à l’ordre du jour du Conseil de sécurité, de la Syrie et du Yémen à la Libye, au Sud Soudan et au Congo, et appelle toutes les parties aux conflits armés à « s’engager immédiatement dans une pause humanitaire durable pendant au moins 30 jours consécutifs ».

Le projet dont copie a été obtenue par l’Associated Press, précise que ces mesures ne s’appliquent pas aux opérations militaires contre l’État islamique (Daech) et les groupes extrémistes d’Al-Qaïda et leurs affiliés.

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