La Tunisie n’a pas encore demandé au Fonds monétaire international un nouveau programme de financement, a déclaré un haut responsable du Fonds à Reuters, après que le ministre tunisien de l’Economie et des finances a déclaré que les discussions pour un nouveau financement commenceront ce mois-ci.
Le gouvernement tunisien a convenu avec le puissant syndicat UGTT d’un paquet de réformes économiques à la fin du mois dernier, qui s’attaque aux subventions, aux impôts et aux entreprises publiques, et qui pourrait ouvrir la voie à un accord avec le FMI.
Le ministre tunisien avait déclaré à Reuters le 31 mars qu’une délégation tunisienne entamerait à la mi-avril des discussions sur un programme de financement avec le prêteur mondial basé à Washington.
« Nous n’avons encore reçu aucune demande des autorités pour un nouveau programme », a déclaré Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI.
« Le fonds a été au cours des 10 dernières années très engagé avec la Tunisie, soutenant la transition tunisienne, et nous nous réjouissons de poursuivre notre engagement avec les autorités afin d’explorer les moyens potentiels d’aider la Tunisie à l’avenir. »
L’économie tunisienne s’est contractée de 8,8 % l’an dernier, la pandémie de COVID-19 ayant nui à des secteurs vitaux comme le tourisme, mais elle devrait afficher une croissance de 3,8 % cette année, selon le FMI.
« Je pense qu’il est important que la Tunisie se dote d’un programme de réforme complet pour faire face à une dette qui augmente rapidement, pour mettre l’économie sur une voie de croissance plus rapide, pour élargir la couverture du système de protection sociale et pour réformer le secteur public, en particulier les entreprises publiques », a dit Azour.
L’année dernière, le pays d’Afrique du Nord a obtenu près de 750 millions de dollars grâce à un prêt d’aide d’urgence du FMI pour l’aider à atténuer l’impact économique de l’épidémie de coronavirus.
