Le général de l’armée américaine Stephen Townsend, chef du Commandement américain pour l’Afrique, s’est entretenu, le 28 mai courant, avec le ministre tunisien de la Défense, Imed Hazgui , indique un communiqué de l’Africom qui précise qu’il s’agit d’un entretien téléphonique au cours duquel les deux hommes ont discuté des possibilités d’entraînement et d’exercice à venir, tout en réaffirmant le solide partenariat bilatéral américano-tunisien.
« La Tunisie est un excellent exemple de la façon dont le soutien américain à nos partenaires africains contribue à l’autosuffisance, à la sécurité et au développement à long terme », a déclaré . Townsend. « Notre relation avec la Tunisie est axée sur le renforcement de notre partenariat pour atteindre des objectifs de sécurité mutuels ».
La Tunisie a récemment tenu le deuxième élection présidentielle libre après sa révolution de 2011, montrant ainsi son engagement continu envers les idéaux démocratiques. Les Tunisiens continuent de donner la priorité à leur sécurité et d’y investir en complétant les investissements de la coopération américaine en matière de sécurité par des fonds nationaux, souligne le communiqué qui précise que, depuis 2011, les États-Unis ont investi plus d’un milliard de dollars dans l’armée tunisienne. Les efforts mutuels ont permis d’améliorer la sécurité des frontières tunisiennes, le renseignement militaire et les opérations air-sol.
« Nous savons que beaucoup de nos partenaires africains sont assiégés par des acteurs malveillants et des réseaux terroristes », a déclaré Townsend. « Nous savons aussi que nous ne pouvons pas renforcer la confiance. Par conséquent, nous restons déterminés à renforcer les partenariats essentiels et à travailler ensemble pour apporter des solutions aux défis communs ».
La Russie, une « préoccupation majeure »
Townsend et Hazgui ont également discuté de l’importance d’améliorer la sécurité en Afrique du Nord. Eu égard à la violence qui règne actuellement en Libye et à la nécessité d’assurer une sécurité régionale plus large, Townsend a examiné les différentes capacités et les atouts des États-Unis qui favorisent le partenariat et renforcent la sécurité et la stabilité régionales.
« Alors que la Russie continue d’attiser les flammes du conflit libyen, la sécurité régionale en Afrique du Nord est une préoccupation accrue », a déclaré Townsend. « Nous cherchons de nouvelles façons de répondre aux préoccupations mutuelles de sécurité avec la Tunisie, y compris l’utilisation de notre brigade d’assistance des forces de sécurité. La Tunisie reconnaît les avantages des valeurs, du professionnalisme et de l’engagement américains. Ils apprécient beaucoup notre partenariat », affirme le communiqué de l’Africom
Les États-Unis et la Tunisie ont un passé commun de collaboration sur les exercices d’entraînement et les possibilités de formation militaire professionnelle. Un exemple récent est le cours de formation d’un mois co-organisé l’automne dernier pour les femmes officiers de renseignement en Afrique du Nord-Ouest. En outre, au début du printemps, une délégation américaine de haut niveau a assisté à l’exposition internationale de l’aérospatiale et de la défense en Tunisie, un autre signe de l’expansion des relations entre les États-Unis et la Tunisie.
L’AFRICOM a tenu à préciser que la Brigade d’assistance aux forces de sécurité évoquée dans son communiqué fait référence à une petite unité de formation dans le cadre d’un programme d’assistance militaire, et n’implique en aucun cas des forces militaires de combat. Il est important de comprendre les besoins potentiels et de toujours rechercher de nouvelles approches et de nouvelles façons de s’associer dans le cadre de notre dialogue permanent, ajoute-t-elle.
