AccueilLa UNELe budget 21 en 2 mois: Ils refont encore les mêmes «erreurs»!

Le budget 21 en 2 mois: Ils refont encore les mêmes «erreurs»!

Un Hechmi Mechichi qui ne saurait plus où donner de la tête, et un Kooli Jr qui se croirait déjà en été après les 19 degrés frisquets de Washington DC, et qui ne saurait pas quoi faire pour contenter son patron. Telle pourrait être la légende à cette caricature de Mohamed Latrach.

Le 1er attendait fébrilement l’issue de la visite de son « super » ministre chez le FMI surtout et ne peut que constater sa déception. Le second aura beaucoup cannibalisé la communication sur cette visite, ne sait pas où il a fauté et se demande, depuis, si un autre ministre aurait pu faire mieux que lui. Les deux se retrouvent désormais dos au mur, au bout de l’impasse, la dette derrière eux et une opinion publique, déjà fortement critique du flop de Washington, devant eux !

Les deux, « super » ministre à DC et son patron à la Kasbah, ont vu l’accueil mitigé fait par le Major des bailleurs de fonds à leur programme, et essaient toujours de le comprendre. Ils ont aussi certainement entendu les lieutenants de Kristalina Georgieva leur rabâcher leurs demandes d’une masse salariale effectivement diminuée, et de dépenses de l’Etat mieux maîtrisées et ciblées vers l’investissement qui créeraient la croissance qu’ils présentaient comme le remède miracle à tous les mauvais indicateurs de la Tunisie.

Et pourtant, c’est un bilan de deux mois d’exécution du budget 2021 pour le comblement duquel le « super » ministre voulait gros crédit, que le ministère des Finances publiait alors que la délégation tunisienne était encore chez l’Oncle Sam.

  • Un budget qui dépense toujours, plus que tout ce qu’il peut récolter

En février dernier, les recettes de l’Etat diminuaient de 2,6 % par rapport à la même période de 2020, après avoir haussé de 6,2 % d’un janvier (2020) à l’autre (2021). Le trésor de l’Etat engrangeait tout de même déjà 5,017 Milliards DT, dont plus de 4,8 Milliards DT en recettes fiscales, où l’impôt sur les revenus a dépassé  1,76 Milliard DT (dont 1,145 en impôts sur les salaires et autres rémunérations), et l’impôt sur les sociétés augmentait de 51,1 % par rapport à février 2020.

En février 2021 aussi, les dépenses des salaires et autres rémunérations  ne passent pas inaperçues .

Et si la masse salariale des deux premiers mois de l’année en cours a diminué de 4 % (On ne sait pour quelle raison et on n’a trouvé personne au ministère pour l’expliquer), après une autre grosse baisse de 14,4 % encore moins explicable par une baisse des salaires que l’UGTT aurait certainement plus fait que dénoncer, ce sont les dépenses de gestion qui ont augmenté de 8,3 % rattrapant une baisse de presque 70 % en janvier 2021 par rapport à 2020. Il y a certainement, dans le cas des salaires que dans celui des dépenses de gestion, anguille sous roche.

Toujours est-il qu’en février 2021, les chiffres du budget donnaient  invariablement la nette impression que l’Etat tunisien vivait encore au-dessus de ses moyens. En effet, sur les 5,017 Milliards DT récoltés, l’Etat en a déjà dépensé 5,156 Milliards, dont 3,345 Milliards en salaires et rémunérations, et signait un déficit budgétaire de 177,8 MDT.

Et si on ajoute à tout cela les 496,2 MDT en remboursements de crédit, les dépenses de l’Etat se monteront à 5,653 Milliards DT (dont 324 MDT en compensation des produits de base, 200 MDT pour les carburants malgré les dernières augmentations et 124 MDT pour le transport) pour des ressources qui stagnent à 5,017 Milliards DT.

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1 COMMENTAIRE

  1. Les chiffres montrent bien que le gouvernement a menti aux bailleurs de fonds, ce qui affecte sévèrement la crédibilité des responsables tunsiens. Ces chiffres expliquent le déficit flagrant provenant de la mauvaise gestion des affaires publiques, à titre d’exemples : le recrutement en masse depuis 10 ans dans la fonction publiques ce qui a augmenté fortement la masse salariale sans contre partie. le nombre de salariés dans la fonction publique est passé d’environ de 450 000 en 2010 à presque 700 000 salariés en 2020, alors que le recrutement dans la fonction publique des années 2000 était difficile et tout départ à la retraite n’est pas nécessèrement remplacé. L’énergie et le phosphate étaient les produits phares des exportatons, càd le revenu du pays en devises pour pouvoir acheter des médicaments et importer de la matière première destinée à l’industrie, aujourd’hui et depuis 10 ans c’est le KO, d’autres exemples: l’immoragie des voitures de service et leurs carburants n’a pas cessé depuis 10 ans, mieux encore, la voiture Audi d’une valeur de 200 000 dt affecté à l’ancien ministre des technologies (Anouar Maarouf) a subi des pertes énormes suite à l’accident de sa fille non autorisée à la conduire, « Risk El Bilik », cet exemple est multiplée par « n » pour les autres. Comment vous voulez redresser l’économie avec une telle gestion, sans parler de la manière de suivre la plan d’action par le chef de gouvernement. A titre de comparaison, Ben Ali assurait le suivi des affaires de l’Etat par un suivi régulier, le Conseil des ministres presque chaque semaine si non chaque jour. Mechichi ne fait rien comme coordination avec ses ministres, je le demande s’il a un plan d’action à suivre ? Une situation catastrophique de la gouvernance du pays. Les anciens ministres le savent mais ne disent rien à part quelques uns qui sont patriotes.
    On envoie au FMI le soit disant le super-minsitre de l’économie Ali Kooli pour négocier un crédit avec l’équipe du FMI, ce super-ministre connait-il la méthode de négociation ? Ya dhnoubi! alors que nous avons des anciens ministres qui connaissent bien la méthodologie de négociation basée sur la crédibilité des chiffres et le sérieux dans le suivi et la réalisation, pourquoi on a pas eu le réflexe de les inviter autour d’une table chez le chef du gouvernement pour aider « le super-ministre » à la présentation au FMI des arguments avec un plan crédible d’actions dans le temps. Ces anciens ministres conaissent même l’équipe du FMI et leur méthode de travail, ses relations de travail sont exemplaires s’appuyant sur la confiance et la crédibité de la gestion des crédits banque mondiale.

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