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Le gouvernement prévoit une croissance de 4% en 2021. Quid de la perspective ?

Le gouvernement tunisien prévoit une croissance positive de 4%, au cours de l’année 2021, mais plusieurs facteurs locaux et extérieurs peuvent entacher la réalisation de ce chiffre. Ces propos sont ceux su ministre de l’Economie, des finances et de l’appui à l’investissement, Ali Kooli. Il les a tenus  lors d’une séance d’audition tenue par la commission des finances, de la planification et du développement de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), au lendemain de la publication par l’agence de notation Fitch de son rating dégradant la perspective de la Tunisie de stable à négative tout en maintenant sa note souveraine à « B ».

Le ministre  a estimé que « le taux de croissance prévu semble logique, au regard surtout de la  baisse enregistrée en 2020. Les indicateurs montrent que la réduction de l’impact de la pandémie de Covid-19 et l’amélioration de la production des phosphates, du pétrole et du tourisme pourraient permettre de stimuler la croissance, a-t-il dit.

Il a, en outre, souligné, dans le cadre de la présentation du budget économique pour l’année 2020, que le gouvernement a fixé plusieurs critères dans le domaine des taux de change, notamment, le taux de change du dinar, du dollar et des prix du pétrole au niveau international.

Et de préciser que les mesures mises en place concernent le prix moyen de change du dinar face au dollar pour le mois d’octobre 2020 et le prix moyen du pétrole en octobre 2019.

Kooli a expliqué que toute augmentation ou diminution de la valeur d’un dollar, du prix du baril de pétrole, entraînera un effet positif ou négatif de 120 millions de dinars. De même, chaque modification du taux de change du dinar par rapport au dollar, de 0,10 %, aurait un effet d’environ 70 millions de dinars.

Regagner la confiance des citoyens tunisiens, de l’investisseur local et de l’investisseur étranger en Tunisie, tels sont les objectifs et priorités du gouvernement actuel, pour l’année 2021, a-t-il souligné. Et de poursuivre que le gouvernement se penche aussi sur la nécessité de promouvoir l’image de la Tunisie à l’étranger, et de renforcer son rayonnement étant donné son importance pour l’investissement et la notation souveraine du pays.

Des indicateurs qui reflètent les effets Covid

Par ailleurs, le ministre des finances prévoit une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 4%, des investissements de 17% et des exportations de 10%.

Il a fait savoir que le déficit courant sera de 8% tandis que le taux d’inflation sera plus proche de 5% au cours de l’année 2021, notant que les indicateurs économiques des grands pays illustrent aussi l’importance des répercussions du Coronavirus sur le plan international.

Ces observations ne semblent pas rejoindre ni concorder avec les évaluations de l’agence de notation Fitch Ratings qui a brutalement dégradé la perspective de la Tunisie de stable à négative. Comprenons, à cet égard qu’une perspective négative laisse entrevoir une dégradation du rating, une perspective stable un statu quo, alors qu’une perspective positive associée à une note donnée indique que le rating est susceptible d’être relevé à moyen terme (deux à trois ans).

Rien ne garantit cependant que la perspective ne soit pas susceptible d’être changée en chemin. A l’issue de son processus de réflexion, l’agence de notation peut décider de modifier la perspective de la note, la faire passer  d’un grade à l’autre, par exemple sans toucher au rating. En général, les agences de notation modifient la perspective de la note, avant de toucher au rating lui-même.

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