L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) a organisé jeudi 6 décembre 2018, en coopération avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, un séminaire ayant pour thème « La recherche scientifique, l’innovation et la compétitivité des entreprises ». Un accord de partenariat a été signé à l’occasion entre le Centre national de recherche en sciences des matériaux (CNRSM) et le groupe Poulina.
Taieb Ktari, membre du bureau exécutif et représentant de l’UTICA, a déclaré dans son discours d’ouverture que le séminaire représentait une opportunité pour promouvoir un partenariat durable et fondamental entre la recherche et les acteurs économiques, d’autant que la recherche et l’activité de production sont des éléments complémentaires pour les petites et moyennes entreprises et constituent les piliers de l’innovation et de la compétitivité durable.
Il a ajouté que l’UTICA, avec ses différentes structures (18 fédérations et 300 chambres syndicales comptant 400 000 entreprises) à coté des clusters, offre un système de protection des petites et moyennes entreprises qui fonctionne à cinq niveaux différents : approvisionnement et accès aux ressources; innovation et accès aux technologies; développement de la productivité, des compétences et des connaissances; promotion et la commercialisation des produits et dialogue public-privé.
Pour sa part, Samia Charfi a donné un aperçu sur les centres de recherche du pole technologique de Borj Cedria : le Centre de recherche et des technologies de l’eau (CRTEN), le Centre national de recherche en science des matériaux (CNRSM) et le Centre national de biotechnologie (CBBC). Elle a souligné leur importance dans le domaine de l’innovation, en particulier le développement des énergies renouvelables et la lutte contre la désertification et le changement climatique, ainsi que la valorisation des travaux de nombreux établissements d’enseignement supérieur en technologie réalisés en tant que projets de fin d’études (PFE).
Elle a également relevé que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique valorisait la recherche, laquelle a un impact positif et innovant, contribue au développement de l’économie du pays, soutient la compétitivité des produits à valeur ajoutée liés principalement aux nouvelles technologies et participe au développement durable.
Elle a ajouté que le ministère s’emploie à renforcer les capacités opérationnelles des diplômés du supérieur afin qu’ils contribuent au développement de l’économie nationale à travers l’échange de connaissances techniques.
De son côté, Ridha Klai, directeur général de la société de gestion du technopole de Borj Cedria, a mis l’accent sur l’importance d’établir des relations gagnant-gagnant entre le pôle technologique de Borj Cedria et les industriels de différents secteurs, en plus de l’importance de la coopération entre le technopole de Borj Cedria et les autres centres de recherche. Il a également présenté les caractéristiques les plus importantes du pôle technologique, qui comprend 400 chercheurs de différentes disciplines et 30 laboratoires de recherche, en plus de sa situation géographique : proche de la capitale et de la nouvelle zone industrielle de Bou Argoub et dont les travaux de réalisation démarreront en janvier 2019, elle aura une superficie de 100 hectares et on en attend 2000 emplois.
Gabriel Halali a affirmé dans son intervention que le principal objectif du programme de l’Agence japonaise pour la coopération internationale, qui s’étend sur 12 mois, est de promouvoir l’échange et la valorisation des technologies en fournissant une assistance technique et des outils pour la durabilité de la recherche dans le domaine industriel, sans négliger l’aspect échanges et partage des expériences et la mise en place d’un climat harmonieux et de complémentarité entre les chercheurs.
