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Le lobbyste Ben-Menashe parle et lève le voile sur le contrat avec Nabil Karoui !

Le patron de l’agence de lobbying canadienne Dickens and Matson, Ari Ben-Menashe, a fait des révélations sur l’affaire relative au contrat que le candidat à l’élection présidentielle, Nabil Karoui aurait signé avec sa boîte.

Dans une interview publiée mardi par le journal canadien « The Globe and Mail », il a affirmé que « le contrat, dont l’existence avait été dévoilée la semaine dernière, est légal ». C’est, a-t-il dit, « un document public enregistré le 26 août 2019 après du Département (ministère) américain de la Justice sous le « Foreign Agents Registration Act » ( FARA) qui enjoint aux étrangers se livrant à des activités de lobbyhing aux Etats-Unis d’ enregistrer les documents y afférents ». Ben-Menashe a souligné que « l’enregistrement FARA est nécessaire car le contrat prévoit un lobbying portant sur des responsables officiels américains au nom de Nabil Karoui afin de  faciliter son acceptation aux Etats-Unis  et éventuellement lui arranger une rencontre avec le président Donald Trump au cas où il serait élu à la magistrature suprême de la Tunisie ».

Le contrat de 4 pages, daté du 26 septembre, stipule que Dickens and Madson a reçu 250 000 dollars US sur des honoraires de 1 million $ US, ajoute Ben-Menashe dans dans interview au journal canadien où il affirme que « 150 000 $ de ce montant ont été transférés par l’épouse de Nabil Karoui, Salwa, à partit d’un compte à Dubaï ». Le restant de la somme, ajoute-t-il, l’a été par un intermédiaire que Ben-Menashe décrit comme un ancien cadre algérien résidant à Montréal qui dit connaître Nabil Karoui ».

Le lobbyste canadien indique que « le contrat n’a pas été signé par Nabil Karoui ; il porte la signature de Mohamed Bouderbala que Ben-Menashe présente comme le « représentant » de son avocat, Mohamed Zaanouni ». Ben-Menashe a reconnu ne pas avoir rencontré Bouderbala, et les tentatives du Globe and Mail pour l’identifier n’ont pas été couronnées de succès. Des diplomates, des journalistes tunisiens et autres personnes contactées par le journal ont déclaré n’avoir jamais entendu parler de lui.

Ben-Manashe a affirmé « avoir rencontré Nabil Karoui et son frère Ghazi à Tunis le 18 août. Le lendemain, il a dîné, lui et son assistant à la résidence des Karouis où ils ont rencontré son épouse, son frère et son avocat ».

Ben-Menashe a précisé que, « durant la soirée, Nabil Karoui était submergé par l‘émotion à l’occasion de l’anniversaire du décès de son fils dans un accident de la circulation. Il souhaitait regagner Tunis dans un lieu paisible ». Ben-Menashe a affirmé que « Nabil Karoui voulait s’attacher ses services non seulement pour les besoins de son élection, mais aussi pour réunir à Tunis les parties belligérantes de Libye sous la supervision du président russe Vladimir Poutine ». On pourrait comprendre à cet égard que le nom de Poutine a été cité dans le cade de la facilitation des démarches de Nabil Karoui pour trouver une solution politique à la crise libyenne

Quatre jours plus tard, souligne Globe and Maim, Nabil Karoui a été arrêté. Ses avoirs ont été gelés, selon la presse tunisienne. Mais son parti politique Qalb Tounés ne semble pas avoir été touché. Il a remporté 15,5 des suffrages au 1er tour de l’élection présidentielle, le plaçant à la 2ème place derrière le professeur de Droit, Kais Saied, un candidat conservateur, conclut The Globe and Mail.

Synthèse et Traduction: M.L.

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