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Le marché africain, encore et toujours

Un nouveau rendez-vous tuniso-africain à vocation économique et commerciale est attendu pour le jeudi 6 octobre à Tunis.Il s’agit des rencontres d’affaires tuniso –africaines « Tunisia Africa Business Meetings ».L’évènement étalé sur deux jours est organisé par le Centre de promotion des exportations, CEPEX, en collaboration avec l’Agence allemande de coopération internationale, GIZ.

Dans des déclarations à la presse, le directeur du CEPEX, Mourad ben Hassine, a souligné que  ces rencontres tendent à promouvoir les échanges économiques et commerciaux intra-africains à travers l’organisation de quelques 1000 contacts d’affaires entre les entreprises africaines devant y prendre part dont 200 tunisiennes et une centaine de 20 pays d’Afrique subsaharienne.

Saluées et soutenues par des partenaires internationaux des plus influents ainsi que par les Organisations spécialisées de l’ONU, les réunions tuniso-africaines à vocation économique, commerciale et sociale ont dominé l’actualité nationale depuis la tenue, fin août 2022, de la 8ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, TICAD 8. On en signale, entre autres, le 1er Forum « Afrique France » sur la transition écologique et énergétique du 27 au 29 septembre, à Gammarth, le Forum syndical continental pour la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) les 26 et 27 septembre, également à Gammarth, et la Conférence internationale « Comesa – Tunisia Business Women Days » les 29 et 30 septembre.

Cette dernière réunio, en particulier, avait pour objectif d’impulser les échanges commerciaux entre les entreprises tunisiennes et africaines dirigées par des femmes, et l’on peut saisir l’importance de l’enjeu quand on sait que les femmes occupent une place prépondérante dans le commerce en Afrique  notamment le commerce informel (80%) tandis que le taux des femmes chefs d’entreprises en Afrique atteint 26%, soit le taux le plus élevé du monde.

Vœu, exauçable, du secteur privé

Réhabilitant une vocation très ancienne de la Tunisie, remontant à l’époque carthaginoise et même avant, sans cesse remise sur le tapis depuis l’Indépendance, cet intérêt renouvelé  au développement des relations économiques et commerciales entre la Tunisie et les pays africains subsahariens anime aussi bien le gouvernement que le secteur privé qui se prévaut d’en être, en quelque sorte, l’instigateur, ce qui constitue un grand gage de succès dans la mesure où il revient au secteur privé de traduire dans les faits cette politique économique africaine.

Aussi, le gouvernement vient récemment d’annoncer l’octroi d’avantages financiers aux opérateurs tunisiens voulant s’engager dans cette voie.

En effet, sur le plan officiel, la Tunisie n’a pas manqué d’adhérer aux divers regroupements économiques africains dont la COMESA, mais aussi et surtout  la Zone de libre-échange continentale africaine, ZLECAF (en juillet 2020 avec dépôt des instruments de ratification) qui vise à réaliser une intégration économique intra-africaine avec suppression des droits de douane à hauteur de 90% des produits échangeables.

Des atouts à valoriser

Tout le monde parle aujourd’hui du déficit de la balance commerciale tunisienne, à cause notamment de la facture énergétique, mais on passe sous silence  le fait que la balance commerciale tunisienne au niveau des biens de consommation et des biens d’équipements est excédentaire, c’est-à-dire que les exportations en matière de biens de consommation et de bien d’équipements sont supérieures aux importations, selon les plus récents chiffres de l’Institut national de la statistique. Or, il s’agit là de deux grands piliers de l’économie.

Aussi, la Tunisie possède les atouts nécessaires pour percer en Afrique. D’autant que les échanges commerciaux tuniso-africains sont encore très limités ( 10% des exportations dont 7% à destination des pays maghrébins).

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1 COMMENTAIRE

  1. Il y a eu en Tunisie 3 grands événements orientés pour le développement et le partenariat tuniso-africain, je me pose toujours la question à savoir les réalisations effectives issues de ces événements, donc le suivi personnalisé, rigoureux et efficace des projets y inhérents. Le kermesse, c’est nécessaire mais le suivi et les relances sont plus que primordiales, d’où quels sont les résultats ? si non comme d’habitude.

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