Le membre du bureau politique du Parti Destourien libre (PDL), Ali Bejaoui, a déclaré, mercredi, que le comité du parti déposera vendredi prochain une plainte en référé auprès du tribunal de première instance « Tunisie 1 » aux fins « d’arrêter la campagne référendaire « pour repousser un danger imminent ».
Ce danger consiste en « la falsification de la volonté des électeurs en dissimulant la corruption financière et le financement étranger suspect au profit de la campagne pro-Saïed ». Lors d’une conférence de presse tenue, mercredi, par le comité de défense du parti, Ali Bejaoui a critiqué le « silence » de l’instance électorale face au flot de violations et de soupçons de corruption financière de la campagne de soutien de Kais Saïed, citant en exemple le « Parti Essaada » dont le président est établi à l’étranger, et participe à la campagne sous couvert d’une association sportive et d’un média en violation de la loi des partis. Le membre du Bureau politique a réaffirmé la volonté du PDL de soumettre au parquet tous les dossiers afférents aux infractions de corruption administrative et financière commises au cours des mois écoulés par la Présidence de la République, la Présidence du Gouvernement, le ministère des Finances et l’Instance électorale. Bejaoui a estimé que le président de la République n’a pas le droit de présenter une nouvelle constitution en temps d’état d’urgence, dès lors que l’article 80 de la Constitution exige de prendre des mesures visant à rétablir le fonctionnement normal des rouages de l’État. Et le porte-parole de pointer l’ISIE de faire office de « simple organe d’exécution » des ordres du président et de faire monter « un référendum sur mesure ».