Le président de la Chambre syndicale nationale des bijoutiers, Hatem Ben Youssef, a déclaré que la hausse des prix de l’or durant cette période est « folle » et sans précédent depuis les années soixante.
Ila a attribué les raisons de cette hausse à la baisse de la valeur du dinar tunisien sur le marché mondial, en plus de la guerre en Ukraine, qui a incité la Russie à acheter de grandes quantités d’or, devenant ainsi le plus grand concurrent de la Chine, dont la population est connue depuis longtemps pour être grande consommatrice d’or.
Dans une déclaration à Mosaïque, il a ajouté que la détérioration du pouvoir d’achat du citoyen tunisien est devenue l’un des obstacles les plus importants qui l’empêchent d’acheter de l’or, étant donné que la valeur des augmentations de son salaire mensuel ne dépasse pas 600 dinars depuis environ sept ou huit ans, alors que le prix de l’or a triplé au cours de la même période.
Le président de la Chambre a indiqué que les habitudes d’achat d’or en Tunisie ont connu un changement radical, car le commerce de l’or était florissant après chaque saison agricole ou lors des fêtes et des occasions religieuses, alors qu’aujourd’hui il a été remplacé par des cadeaux simples et peu coûteux, tels que les fleurs.
En ce qui concerne le coût, Hatem Ben Youssef, président de la Chambre nationale des commerçants en bijouterie, a indiqué que le coût d’un gramme d’or a dépassé aujourd’hui 250 dinars pour le commerçant, qui n’arrive pas à réaliser un minimum de profit.
Il a ajouté que ce coût augmente de façon spectaculaire puisqu’il était de l’ordre de 200 dinars il y a environ un mois pour grimper à 220 dinars il y a environ deux semaines et aujourd’hui 250 dinars, soit une augmentation de 12 dollars par mois au niveau mondial, ce qui se répercute forcément sur le marché national.
Ben Youssef a souligné que cette terrible hausse se poursuit, puisque le coût du gramme d’or devrait atteindre 300 dinars chez le revendeur d’ici le mois de mai prochain pour monter à un prix de vente de 370 dinars pour l’acheteur.