Le secteur des composants automobiles est un secteur dont l’importance n’est plus à démontrer pour la Tunisie. Il comprend plus de 200 entreprises, emploie plus de 95.000 personnes et génère un chiffre d’affaires dépassant les 2,4 milliards d’euros, soit plus de 16% des exportations du pays.
Cela dit, il est en train de subir de profonds changements et de cruciaux challenges avec les nouveaux critères imposés par les constructeurs, et en parallèle, la nécessité d’innover et d’être à la page.
Ainsi, la Tunisie se veut un site de référence qui continue d’attirer les constructeurs pour maintenir sa position régionale. Un défi qui s’avère difficile sans le soutien de l’État, au moins par l’amendement des lois et l’accélération des procédures, en allégeant la bureaucratie.
Manque de compétences opérationnelles sur le marché du travail
Sabri Brahem, membre de l’Association Tunisienne des Fabricants de Composants Automobiles (TUNISIAN AUTOMOTIVE ASSOCIATION – TAA) et responsable au sein du groupe mondial Dräxlmaier en Tunisie, a indiqué que le secteur automobile traverse une crise mondiale depuis environ un an, crise qui touche également la Tunisie en raison des défis politiques, économiques et sécuritaires à l’échelle internationale.
Il a estimé, au micro d’Express Fm qu’en dépit des difficultés, des opportunités importantes existent et peuvent être exploitées dans le secteur.
Selon lui, ces difficultés conjoncturelles peuvent être surmontées, et les entreprises tunisiennes s’adaptent sans être fortement impactées.
Et de souligner que le secteur automobile en Tunisie emploie entre 100 mille et 110 mille personnes, dont environ 12 mille à 15 mille ingénieurs et cadres, qui peuvent être recrutés sans grandes difficultés.
Cependant, il a mis en garde contre un problème futur lié à la disponibilité de la main-d’œuvre qualifiée et non qualifiée, principalement en raison de facteurs démographiques.
Il a également évoqué le manque de compétences immédiatement opérationnelles sur le marché du travail, ce qui a conduit à l’initiative de rendre les entreprises plus impliquées dans le développement des compétences et la formation des ingénieurs.
Enfin, Brahem a souligné que l’industrie automobile est un secteur attractif non seulement en Tunisie mais aussi à l’échelle mondiale. Toutefois, il est nécessaire de renforcer cette attractivité et de travailler sur la rétention des talents tunisiens et leur intégration dans le secteur.
A vrai dire, la Tunisie a toujours été une destination de choix pour les opérateurs internationaux exerçant dans le secteur automobile. Elle a été de tout temps, considérée comme un marché évolutif qui, jadis, avait accompagné le développement de l’industrie automobile et, aujourd’hui, partage une vision commune pour l’avenir d’une mobilité réinventée, responsable et plus équitable.
La Tunisie a toujours su dépasser les frontières et regarder à l’international pour se développer à l’export et constituer une base forte de sous-traitance pour attirer un constructeur automobile.
Elle a aussi engagé des programmes de formation au profit des ingénieurs et des techniciens pour accroître l’offre de services que représentent une main-d’œuvre moins coûteuse et des conditions d’implantation privilégiées, mais surtout de développer une industrie nationale propre et génératrice de croissance.
La Tunisie bénéficie d’une proximité géographique déterminante avec les pays européens et a signé des accords de libre-échange avec les marchés d’Afrique subsaharienne, du Moyen-Orient et de l’Union européenne (…).
Et les salaires de misere, et les conditions de vie et de travail d’esclavagisme surtout pour les femmes…. Un gout de gain rapide.. Et des prix de vente exorbitants…