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Le « Tunisian Muppets Show » continue, une sorte de « أولاد مفيدة » couleur locale !

Après le « mulet d’Irak » dont Kais Saïed voudrait être responsable comme l’un des Califes, et la « plate-forme de missiles » prête à tirer sur les traîtres et les comploteurs contre l’Etat, les Tunisiens se sont tapés hier soir une nouvelle vidéo des Muppets-Show ou, dans une version moins comique, la série connue en Tunisie de « أولاد مفيدة » de la scène politique tunisienne.

Cette fois, sur un ton plus que solennel, d’un président tellement en colère qu’il en perd son masque, de nouveau les warnings se succèdent les uns aux autres au balcon du théâtre de Carthage. Et de nouveau, les mises en garde contre le complotisme et l’affirmation qu’il sait tout de tout et dans les moindres détails.

Recevant les députés victimes des turpitudes politiciennes, des insultes et des agressions physiques d’un avocat-député qui s’offusquera par la suite de ne pas figurer sur la listes des invités du Président, le chef de l’Etat est de nouveau apparu menaçant d’avoir recours à la constitution et mettant en garde qu’on l’y pousse.

Cette mise en garde, ou menace, vu l’état de colère noire dans laquelle était le chef de l’Etat, est-elle crédible et à prendre au sérieux ? Manifestement non, et constitutionnaliste qu’il est,  Kais Saïed ne pouvait certainement pas ne pas le savoir.

En effet, questionnée sur la dissolution du parlement, la professeure de droit constitutionnel, Mouna Kraiem a confirmé qu’il « est paradoxal que les personnes appelant à l’application de l’article 80 demandent également la dissolution du parlement », notant que « l’article 80 permet au président de la République de combiner les trois pouvoirs et met le parlement en session permanente et ouverte.

Les conditions pour le recours à l’article 80 de la Constitution ne sont pas disponibles, car il doit y avoir un danger permanent et une cour constitutionnelle ».

Le président de la République ne peut, non plus, recourir au référendum, indique la  professeure de droit constitutionnel, précisant que « le parlement est dissous dans un seul cas, c’est-à-dire lorsque que le gouvernement n’a pas obtenu la confiance de l’Assemblée des représentants du peuple, comme il le dit ».

Le sachant tout aussi, c’est l’avocat-député qui monte au front, dédaigneux et insultant pour le statut de chef d’Etat qu’il renie. « Tes menaces ne nous atteignent pas, et tu ne peux rien nous faire. Tu n’es plus chef d’Etat,  tu ne mérites aucun respect, et tu es incapable de nous faire quoi que ce soit ». Une personnalité publique avait un temps dit cela à un chef de gouvernement, et s’était vite retrouvée en prison. Après la Kamourocratie et dans l’ARP à la colombienne, la Tunisie voit désormais s’installer la voyoucratie, un nouveau mode de gouvernance de l’Etat, qui ne fait depuis dix ans, au pire menacer !

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