L’ambassadeur de Hongrie a mis son veto mercredi 1er juin 2022 à l’accord européen portant sur les sanctions contre la Russie. Une surprise alors que le Premier ministre Hongrois, Viktor Orban, avait validé le texte durant le sommet européen.
La Hongrie a bloqué l’adoption de l’embargo pétrolier et des nouvelles sanctions européennes décidées contre Moscou pour obtenir le retrait du chef de l’Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill (ou Cyrille), de la liste noire de l’UE, ont indiqué plusieurs sources diplomatiques.
Le patriarche est considéré comme un allié de longue date du président Vladimir Poutine, et est devenu l’un des principaux soutiens de l’agression militaire russe contre l’Ukraine, souligne la proposition de sanctions soumise aux États membres.
Les dirigeants des 27 pays de l’UE réunis en sommet lundi et mardi à Bruxelles ont trouvé un accord pour réduire de quelque 90 % leurs importations de pétrole russe d’ici la fin de l’année afin de tarir le financement de l’offensive russe contre l’Ukraine.
Cet embargo est la mesure phare du sixième paquet de sanctions de l’UE qui prévoit un élargissement de la liste noire de l’UE à une soixantaine de personnalités, dont le chef de l’église orthodoxe russe, le patriarche Kirill, et l’exclusion de trois banques russes du système financier international Swift, dont Sberbank, principal établissement du pays.
L’unanimité est requise pour les sanctions européennes et le Premier ministre hongrois Viktor Orban a donné son accord à ce nouveau paquet de sanctions qui devait être finalisé mercredi au cours d’une réunion des ambassadeurs avant sa publication au journal officiel de l’UE pour son entrée en vigueur.
Des consultations étaient en cours avec Budapest pour tenter de lever l’opposition de la Hongrie, a-t-on indiqué de source diplomatique.