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Les entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics crient à l’injustice!

Frappé d’injustice, le secteur du bâtiment et des travaux publics l’est assurément, affirme le président de sa chambre syndicale, Mehdi Fakhfakh, dans une interview à Africanmanager ar.  Il cite comme motif de ce sentiment et de cette furie les « hausses extravagantes et injustifiées » des  prix des matériaux de construction, atteignant des sommets avec des augmentations  de plus de 26% , décidées sans aucune consultation de la profession et de la chambre syndicale.

Le secteur, pourtant, constitue le fondement des infrastructures  en Tunisie, avec ses 520 mille emplois où les grands entrepreneurs ne représentent que 10 pour cent, alors que 80% des ceux  qui opèrent dans le secteur immobiliers sont des petites, micros et moyennes entreprises.

Fakhfakh  a, dès l’abord, réclamé la révision des prix des matériaux de construction, parallèlement à  des mesures à la faveur desquelles il sera mis un terme aux hausses successives et aussi le paiement des arriérés dus par l’Etat  aux professionnels du secteur et la limitation des pénalités de retard.

Il a  fait état, à cet égard, d’une nouvelle augmentation des prix du fer pas plus tard que la semaine dernière, à hauteur de 10%, pour porter les hausses à 25%  en moins de deux semaines, ce qui a fortement perturbé le marché. Sans oublier le prix des briques rouges et le gypse qui ont grimpé de 50 pour cent en 2020.

Une qualité internationalement reconnue !

Le président de la chambre syndicale des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics a fait savoir que le secteur contribue à hauteur de 9 pour cent dans le PIB de la Tunisie , mettant en exergue la « qualité » des performances des entrepreneurs tunisiens à l’échelle nationale et internationale , des compétences qui dépassent celles de leurs homologues étrangers et que beaucoup s’efforcent de les attirer , malgré toutes difficultés qui s’y attachent.

Il a notamment relevé  l’œuvre  des entreprises tunisiennes au plan des infrastructures publiques , tels que les  échangeurs et les routes, mettant l’accent sur la sécurité des ouvrages livrés  et l’absence totale d’incidents comme les effondrements  et autres vices de construction.

Au sujet des retards entachant les travaux assurés par certains entrepreneurs, opérant dans les infrastructures, Mehdi Fakhfakh a précisé qu’ils sont dus au retard mis par l’Etat dans le paiement des arriérés des sociétés, se traduisant parfois  par des arrêts des chantiers  ou leur suspension en attendant le paiement des dettes.

Il a affirmé que des centaines de petites et moyennes entreprises ont fait faillite et dont les propriétaires ont écopé de peines de prison, indiquant que le secteur a besoin de réponses claires et  fermes de la part du gouvernement, étant le moteur essentiel de l’économie locale.

Comment aborder le marché libyen ?

Concernant le marché libyen, il a insisté sur la nécessité de ne pas l’aborder en ordre dispersé , appelant le gouvernement et les autorités tunisiennes à se tenir aux côtés des entrepreneurs ,  et plus particulièrement le président de la République et le chef du gouvernement à se rendre en Libye  à l’effet de conclure des accords et des mémorandums d’entente  ouvrant la voie devant les entreprises tunisiennes  dans les différentes spécialités, à l’instar du Maroc en Côte d’Ivoire.

Il a ajouté que les sociétés tunisiennes réclament la présence de compagnies de garantie  outre des assurances  gouvernementales lors de leur entrée sur le marché libyen eu égard aux énormes pertes qu’elles ont accusées par le passé suite à la révolution libyenne  et aux troubles auxquels elle a donné lieu.

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