AccueilLa UNELes réserves en eau accusent une forte baisse de 19,5 %

Les réserves en eau accusent une forte baisse de 19,5 %

La Tunisie figure sur la liste des cinq pays au monde les plus vulnérables au risque accru de sécheresses et de déficit hydrique. En témoigne la trentaine de barrages du pays, qui servent à l’irrigation des terres agricoles et l’approvisionnement en eau potable, mais qui affichent des niveaux de remplissage alarmants en raison du déficit de pluviométrie.
Le déficit hydrique a également eu un impact sur l’agriculture. La production agricole a diminué de 15% en 2023, en raison de la pénurie d’eau, poussant le gouvernement à prendre des mesures d’urgence, notamment l’importation d’eau et la réhabilitation des infrastructures hydrauliques.

Le taux de remplissage des barrages s’élève à 33,5 % à la date du 24 mai 2024, marquant une baisse de 19,5 % des réserves en eau, soit 3 785 millions de m3, contre 976 millions de m3 collectés à la même date en 2023, selon les données de l’Observatoire national de l’agriculture.
D’après la même source, les barrages du Nord sont remplis à 40,1 % et accaparent 93 % des réserves d’eau disponibles dans l’ensemble des barrages du pays.
 Le barrage de Sidi Salem contient à lui seul 26 % des réserves d’eau totales du pays.
Le taux de remplissage des barrages du centre et du Cap bon n’a pas dépassé respectivement 9,9 % et 9,1 %, tandis que les barrages d’El Houareb au centre et de l’oued Chiba sont actuellement presque vides.
Le 24 mai 2024, les débits d’eau vers les barrages ont augmenté à 0,220 million de m3, dont 0,208 million de m3 ont alimenté les barrages du nord.
L’utilisation totale de l’eau des barrages le 24 mai était de 1 382 millions de m3, provenant principalement du nord (1 372 millions de m3).

Appel à exploiter les eaux usées

Alaa Marzouki, coordinateur de l’Observatoire tunisien de l’eau, a récemment souligné la nécessité de prioriser l’utilisation de l’eau et d’éviter le gaspillage.
Il a, dans ce sens, indiqué que les années de sécheresse continuent dans le monde et que « les citoyens doivent s’y préparer ».
Et d’ajouter que depuis mars 2023, les autorités ont approuvé un système de quotas situationnels, mais il s’agit d’une mesure incomplète, selon lui, car l’état d’urgence en matière d’eau n’a pas été déclaré.
Commentant les quantités de pluie enregistrées ces derniers jours, Marzouki a noté que la situation n’est pas différente des années précédentes, qui étaient des années de sécheresse par excellence, considérant que les eaux usées peuvent être une solution alternative.
  « Nous aurions pu investir dans les eaux usées et les traiter pour les rendre utilisables (…) La Tunisie regorge de compétences capables de le faire, d’où la nécessité d’investir dans la recherche scientifique, à cet effet », a-t-il encore dit.
A vrai dire, la Tunisie est en proie à la sécheresse depuis cinq ans. Des études semblent confirmer la persistance de la sécheresse et une réduction sensible de la pluviométrie. Cette aridité prolongée a bien sûr une incidence sur les disponibilités hydriques aussi bien pour l’eau  potable que l’eau destinée à l’irrigation.

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -