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Les Silences des palais !

A en croire la page fb de la présidence de la République tunisienne, Kais Saïed a téléphoné le 27 juin dernier à « son frère » Mohamed El-Menfi, président du conseil d’Etat libyen, à son autre « frère » le chef de l’Etat algérien Abdelmajid Tebboune, et à son 3ème « frère », le chef de l’Etat égyptien Abdelfattah Essissi, pour leur présenter ses vœux de l’Aïd Al-Idha » ou Aïd El-Kebir.

–        Trois chefs d’Etat, et pas le peuple

Depuis ce 27 juin aussi, plus aucun autre téléphone pour le reste des Rois et Emirs du reste du monde musulman. Ne seraient-ils pas pour lui des frères comme les trois autres, ou les relations de Kais Saïed avec ces Rois et Emirs seraient tombées en froideur ?

Le chef de tout l’Etat tunisien n’a cependant pas sacrifié à la coutume, de tout chef d’Etat dans le monde, de présenter ses meilleurs vœux de l’Aïd au peuple qui l’avait porté au pinacle du pouvoir et au nom duquel il gouverne douze millions de personnes. N’avait-il rien à lui dire, alors que d’autres dans des pays occidentaux comme le Canada, où le non-musulman Justin Trudeau présentait ses meilleurs vœux aux Canadiens de confession musulmane et s’obligeait même à un « Assalamualaikom » pour leur parler de la valeur du sacrifice et du don de soi, « également des valeurs qui sont au cœur de l’Islam » disait-il il y a cinq jours.

Ce peuple tunisien, dont Saïed ne parle que pour dire ce qu’il veut selon lui, ne mériterait pas un tel sacrifice du précieux temps présidentiel ? Ces vœux, le peuple ne les a pas, non plus entendus de la bouche de la cheffe du gouvernement. Mais peut-être attendrait-il que son cheffe lui en donne instruction !

–        Silence, il gouverne seul 12 millions d’âmes en mal de vivre et de vivres !

Le silence, le palais de Carthage en a fait la caractéristique principale de sa Com. Il ne dit rien de ce qu’il fait de cette Tunisie qu’il dirige tout seul depuis bientôt deux ans, ni de ce qu’il voudrait en faire. Ce sont, parfois, ses explicateurs  et exégètes qui le font sur certains plateaux TV. Il nomme et dégomme, sans aucune explication, ni privée, ni publique. Il fait la Constitution et la loi électorale, tout seul, ou sur la base de consultations, soit virtuelles, soit auprès de gens par lui choisis.

Il signe les lois de finances, après avoir précisé qu’il n’en est pas content, et n’en applique que les décisions fiscales. Il décide, de lui-même comme toujours, qui pratiquer la libre-opinion et la liberté de presse, et dresse de lui-même aussi, le décret-loi 54 au-dessus des têtes de tout le monde.

Il ne parle pas à la presse, surtout pas locale, sauf pour lui en vouloir (le cas de Mosaïque Fm à Monastir). Il ne parle qu’à son propre micro-cravate, et exerce le droit de montage sur ses vidéos, et sanctionne celui de ses ministres qui parle (le cas de Neila Gounji).

Chef de tout l’Etat, il est absent de sa page des réseaux sociaux (le dernier à l’avoir vu est Nabil Ammar ministre des AE et des TRE) et des écrans de sa TV « nationale », et il va s’offusquer, comme l’autre fois, que ceux dont il gère seul la vie de tous les jours s’étonnent de cette absence, même lorsqu’il ne consent même pas au sacrifice de deux mots, pour leur souhaiter « Bon Aïd » en ce jour de sacrifice de moutons à plus d’un millier de Dinar l’unité.

–        Quid des négociations sur l’immigration

Silence présidentiel aussi, sur le contenu et l’issue de SES négociations avec l’Italie et l’Union Européenne, alors que le torchon brûle à Sfax, entre ses concitoyens et les Subsahariens. Le 26 juin dernier, il préférait parler des accidents de la route, au lieu des incidents de Sfax, alors que des sources de presse locales rapportaient ce Tweet d’un ancien député, indiquant que l’Italie aurait déjà rapatrié quatre mille immigrants illégaux tunisiens et sept mille autres de nationalité ivoirienne, en direction de Tunis.

L’accord annoncé par le ministre français Darmanin serait-il déjà entré en exécution, sans que les Tunisiens ne le sachent et ni n’en discutent pour dire ce qu’ils en pensent. Le chef de tout l’Etat tunisien n’avait-il pas répété, le 19 juin dernier, « Non à l’implantation des migrants sur le sol tunisien » ? Kais Saïed se serait-il ravisé après son dernier voyage du 22 juin 2023 à Paris, ou est-ce cet ancien député ne serait qu’un autre comploteur contre lui ? Pourquoi donc ce silence des deux palais, Carthage et La kasbah, à propos de cet accord et de tout ce qui circule à son propos.

Silences, tout aussi pesants, à propos des négociations avec le FMI, où il avait pourtant rencontré celle (Kristalina Ivanova Georgieva) qui représente le diktat qu’il refusait. Pourquoi, ni le chef de tout l’Etat, ni la cheffe du gouvernement du chef de tout l’Etat, n’en parlent au peuple ? N’est-ce pas lui qui va payer la dette, qu’elle soit du FMI ou de tout autre bailleur de fonds étranger ou local ?

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1 COMMENTAIRE

  1. Si Boumiza, arrêtez vos critiques destructives et laissez le Président travailler, savez-vous que vous faites parti des médias non estimables par les tunisiens, donnez un sens à votre profession et proposez aux tunisiens des projets intéressants et crédibles, on a marre de vous tous et de votre blabla journalistique poubelle. La Tunisie a déjà des problèmes de tout genre, économique, politique et social. Au lieu de critiquer et d’insulter indirectement le pouvoir, car c’est tout ce que vous savez et c’est votre nature, vos gènes sont orientés vers le mal et non vers le bien. Les tunisiens ont besoin d’informations crédibles et non de querelles et d’agressions inutiles, faites votre travail de média et laisse le pouvoir travailler en dehors des mesquineries. Vous roulez pour qui ?

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