AccueilLa UNELes Tunisiens récompensés pour leurs peines !

Les Tunisiens récompensés pour leurs peines !

Inattendus, pour beaucoup, de la part d’un pays qu’ils croyaient au bord de l’effondrement financier, les  résultats, perçus comme bons, enregistrés en Tunisie en matière de maîtrise des dépenses budgétaires et de la dette extérieure, entre autres, ont eu, à l’intérieur et à l’étranger, un écho favorable, brouillant les cartes des pronostiqueurs alarmistes.
Les peines que les Tunisiens ont endurées au cours de ces douze derniers mois n’auraient pas été pas vains, diraient certains, quoique les pénuries des produits de consommation de base et la flambée des prix qui en constituent la lame de fond perdurent  encore.

Cependant, après le scepticisme quasi général, les citoyens, dans leur grande majorité, ont fini par admettre leur caractère intentionnel, confirmé autant par les rapports d’ONG indépendantes comme l’Observatoire Raquaba (Marsad Raquaba), que par les saisies de centaines de tonnes de denrées alimentaires et d’articles de toutes sortes dont de la farine et des cahiers subventionnés, détournés et stockés à des fins de spéculation dans les entrepôts un peu partout dans le pays.  

Il y a quelques jours, les médias tunisiens , répercutés par la plupart des agences internationales de presse, ont annoncé, de source officielle, que la  balance budgétaire a enregistré un excédent de 58,8 millions de dinars (MD), durant le premier semestre 2023, contre un déficit de 687 MD, au cours de la même période de l’année dernière, d’après un rapport du ministère des Finances sur « les Résultats provisoires de l’exécution du budget.  Cette amélioration est expliquée, dans le même document, par l’accroissement des ressources budgétaires de 6,6%, à 20,58 milliards de dinars, à fin juin 2023, grâce, essentiellement, à la hausse des recettes fiscales (+8,3% à 18,9 milliards de dinars).Les charges budgétaires ont, à leur tour, augmenté de 7%, à 20,52 milliards de dinars, en raison de la progression, surtout, des dépenses de rémunération (+2,8%, à 10,8 milliards de dinars), des dépenses d’intervention (+15,5%, à 4,6 milliards de dinars) et des charges de financement qui sont les intérêts de la dette (+10,5%, à 2,4 milliards de dinars).

Changement de ton

L’autre performance concerne la réduction de la dette extérieure. L’expert économique, Mourad Hattab, se référant à des données publiées par le ministère des Finances, a déclaré  à  l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), que la Tunisie est parvenue à réduire 52% de ses dettes extérieurs et ambitionne de miser sur ses propres moyens.
Les dettes extérieures de la Tunisie ont régressé, passant de 5607,7 millions de dinars (MD), à fin juin 2022 à 2710,3 MD, au cours de la même période de l’année 2023, soit une baisse de 52%, a-t-il affirmé.

Ces  données publiées récemment par le ministère de Finances montrent que la Tunisie est parvenue à réduire au maximum son recours aux emprunts extérieurs, a dit l’économiste.

Il a fait savoir que les emprunts extérieurs obtenus par le pays, au premier semestre 2023, n’ont pas dépassé 18 % de la valeur prévue dans la loi des finances 2023.

Mais, plus positif encore, les données du ministère des Finances ont confirmé que les dépenses d’investissement se sont améliorées, à fin juin 2023, pour atteindre 1822,6MD alors que les dépenses de fonctionnement n’ont pas dépassé 2401,3 MD.

Autre performance et non des moindres qui a faussé toutes les prévisions des agences de notation et des marchés financiers, la Tunisie est parvenue à rembourser près de 74% du service de sa dette extérieure, au titre de l’année 2023.

D’après Mourad Hattab  et l’ancien ministre tunisien, l’économiste Mohsen Hassen, la Tunisie a réussi à réduire ses emprunts extérieurs, et a remboursé jusqu’au 20 septembre 2023, un montant de l’ordre de 7264 millions de dinars sur un total de 8945 millions de dinars, de ses dettes extérieures.

Mais, alors que le FMI s’entête à bloquer  l’octroi d’un crédit promis de 1,9 milliard de dollars à la Tunisie, la tristement célèbre Agence de notation américaine Fitch Rating qui a cru pouvoir saper, à jamais, la réputation de la Tunisie, par des baisses successives de sa note souveraine, a changé récemment de ton à cet égard face à ces bons résultat.

 Fitch Ratings  a reconnu s’attendre à ce que le déficit budgétaire de la Tunisie se réduise à 5,8 % du PIB en 2023, contre 6,9% en 2022, admettant « que cette baisse du déficit budgétaire a été rendue possible grâce à une rationalisation des dépenses salariales, aux mesures prises  dans le domaine de la réforme fiscale et à l’amélioration des ressources de l’Etat ».

Au même moment, selon des analystes, environ 5 milliards de dinars ont pu être collectés à titre de recettes fiscales au moyen du contrôle fiscal, cette année.
Aussi, experts tunisiens et d’autres horizons notamment africains qui n’ont pas manqué de relever ces performances, dont l’économiste africain Kwami Ossadzifo Wonyra, ont insisté sur la nécessité pour la Tunisie de continuer à mobiliser davantage les ressources domestiques malgré toute la problématique que celles-ci  soulèvent afin d’assurer  sa stabilité financière et pouvoir s’autofinancer aisément.

S.B.H

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