AccueilLa UNEL’ETAP en situation financière très délicate…Une restructuration envisagée !

L’ETAP en situation financière très délicate…Une restructuration envisagée !

La production actuelle de pétrole varie entre 70 et 80 mille barils de pétrole. Une production qui ne couvre que la moitié des besoins de consommation des Tunisiens. De ce fait, l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP) a fait savoir, à maintes reprises, que la production d’hydrocarbures connaîtra prochainement un rythme plus ascendant notamment avec l’entrée en service du champ de Nawara.

Dans une interview accordée à Africanmanager,  le directeur général des hydrocarbures au  du ministère d’Industrie et des PME, Hazem Yahyaoui a affirmé qu’un projet d’étude a été lancé pour renforcer la rentabilité et redynamiser  les activités de la prospection de l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP), et ce à travers le lancement de la nouvelle approche innovatrice « ETAP Operating ».

Yahyaoui a ajouté que ce nouveau projet qui a été lancé par les services du ministère de l’Industrie, s’articule autour de la restructuration de la société en question, l’augmentation de son capital, la récupération  des compétences tunisiennes qui travaillaient à l’étranger et l’accès  sur  d’autres  marchés de prospections à l’instar de  l’Afrique, la Libye et le Maroc.

Le responsable, a encore, ajouté que l’ETAP a besoin de ressources financières pour qu’elle  puisse améliorer sa situation financière et sociale jugée «  très délicate », ceci selon ses dires, est tributaire essentiellement de  l’exploitation directe des richesses nationales des carburants.

Un déficit de plus de 6 MDT de la balance énergétique !

Selon le dernier rapport annuel de l’année 2018, publié par l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières « ETAP », le déficit de la balance énergétique s’est aggravé, en 2018, pour se situer à 6 179 millions de dinars (MD), représentant environ 32,4% du déficit commercial du pays (19 049 millions de dinars).

Cette situation peut affecter la balance des paiements et par conséquent les avoirs en devises et la valeur de la monnaie tunisienne.

Le déficit énergétique est expliqué, selon ce rapport, par la hausse des prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux ainsi que par le niveau limité des ressources en énergie primaire, conjugué à l’augmentation continue de la consommation énergétique.
Cette tendance baissière de l’activité s’est manifestée par la régression du nombre de permis en cours de validité (21 en 2018, contre 23 en 2017), l’aggravation du déficit du bilan d’énergie primaire (5 Mtep en 2018, contre 4,7 Mtep en 2017) et l’absence de nouvelles découvertes pour la deuxième année consécutive (2018 et 2017), contre 3 découvertes techniques réalisées en 2016.

L’ETAP a, d’ailleurs,  indiqué que l’année 2018, a été marquée par le forage de trois puits d’exploration (2 sur les permis Nord des Chotts et Zaafrane et 1 sur la concession El Borma), contre un seul puits en 2017 .

Pour ce qui est du forage des puits de développement, trois ont été réalisés sur la concession Halk El Menzel et 1 sur la concession Adam en 2018, contre un puits foré en 2017.

Les ressources en énergie primaire accusaient, en 2018, une baisse de 4,6%. Les ressources disponibles en énergie primaire (y compris les redevances en gaz, perçues sur le gazoduc transméditerranéen), ont accusé, en 2018, une baisse de l’ordre de 4,6%, pour atteindre 4581 ktep ( kilotonnes d’équivalent pétrole) -PCI (pouvoirs calorifiques inférieurs ).

La production nationale de pétrole (y compris le condensat et le GPL) a diminué de l’ordre de 2,4%, à 2070 ktep en 2018.

Cette diminution est expliquée notamment, par le déclin naturel de la production de la plupart des champs, tels que  Hasdrubal (-17%), Miskar (-10%), Adam (-14%), Cercina (-13%), El Hajeb/Guebiba (-9%), Rhemoura (-20%), Franig (-9%), Tamesmida (-29%) Maâmoura (-54%) et Beni Khalled (-14%) et l’arrêt de la production de certains champs pour la réalisation des travaux de réparation et de maintenance (la concession Hasdrubal, champ El Ain, champ Baraka ….), détaille l’ETAP.

Face à cette conjoncture, la réalisation de la transition énergétique en Tunisie n’est plus un choix mais une nécessité. La réalisation de cet objectif impose une nouvelle dynamique à travers le développement des systèmes institutionnels, juridiques et financiers et leur modernisation.

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