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L’INPT dénonce l’interdiction qui lui a été faite de s’entretenir avec les personnes arrêtées samedi, à l’avenue Habib Bourguiba

-L’Instance Nationale pour la Prévention de la Torture (INPT) a dénoncé, dimanche, l’interdiction qui lui a été faite de s’entretenir avec les personnes arrêtées, samedi 18 décembre 2021, à l’Avenue Habib Bourguiba, sur les conditions de leur détention, considérant qu’il s’agit « d’un précédent dangereux qui ne pourrait pas être justifié ».

L’Instance a fait part de sa décision de poursuivre en justice quiconque aurait perturbé ses travaux.

Dans un communiqué publié, dimanche, l’instance a souligné que l’article 13 de la Loi organique n° 2013-43 du 21 octobre 2013, relative à l’Instance nationale pour la prévention de la torture, stipule que « les autorités concernées ne peuvent faire objection à une visite périodique ou inopinée d’un lieu déterminé que pour des raisons pressantes et impérieuses liées à la défense nationale, à la sécurité publique, à des catastrophes naturelles ou à des troubles graves là où la visite doit avoir lieu, qui empêchent provisoirement que la visite ait lieu, et ce, via une décision écrite motivée qui doit être immédiatement transmise au président de l’instance tout en mentionnant obligatoirement la durée de l’interdiction provisoire ».

Selon la même loi, « toute personne qui transgresse ces dispositions est passible des poursuites disciplinaires ».

L’Instance a rappelé qu’elle effectue des visites, depuis 2016, dans tous les lieux de détention, affirmant que deux de ses membres se sont déplacés, hier soir (18 décembre), au siège de l’unité d’enquête et d’investigation de la Garde nationale de Ben Arous, pour contrôler les conditions de détention des personnes arrêtées, samedi, à l’avenue Habib Bourguiba.

Elle a fait remarquer que  » son équipe a été, en premier temps, empêchée d’accéder au siège de l’unité, puis elle a été autorisée à entrer et à présenter sa mission. Mais, après une heure d’attente, l’équipe a été informée de l’interdiction de s’entretenir avec les détenus ».

Le ministère de l’Intérieur avait fait savoir, hier samedi dans un communiqué, que le ministère public a autorisé la saisie de matériel destiné à l’installation des tentes à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis.

La saisie de ce matériel intervient alors qu’un groupe d’individus ait délibérément tenté d’installer de force, samedi vers 14h, des tentes en plein cœur de la capitale pour organiser un sit-in, en violation des règlements en vigueur, ajoute le département de l’Intérieur.

D’après la même source, le ministère public a également autorisé l’évacuation de la voie publique et la poursuite des agresseurs « présumés » de policiers. Une équipe spécialisée de la Garde nationale a été mobilisée pour arrêter au moins 10 suspects et une enquête a été ouverte », a encore souligné le ministère.

De son côté, Jawhar Ben Mbarek, coordinateur de l’initiative « Citoyens contre le coup d’Etat », a annoncé, la levée du sit-in contre le processus du 25 juillet, organisé, depuis vendredi dernier, à l’Avenue Habib Bourguiba, en raison de la répression policière.

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