La production immobilière, qu’elle soit celle des promoteurs publics ou privés, est en baisse en raison des difficultés conjoncturelles auxquelles a fait face le secteur durant la dernière décennie et aussi de l’augmentation des coûts de construction, des terrains et des prêts, a déclaré, jeudi à Tunis, le directeur général de l’Habitat au sein du ministère de l’Equipement et de l’Habitat, Nejib Snoussi.
Snoussi, qui s’adressait aux médias, à l’occasion de l’ouverture d’un Salon de promotion immobilière et du financement bancaire, a toutefois, indiqué que les nouveaux mécanismes lancés depuis septembre 2023, par le Fonds de promotion des logements sociaux « Foprolos » restent une alternative pour les salariés pour l’acquisition et l’extension de logements ou l’achat de terrains à bâtir.
Parmi ces mécanismes, le responsable a cité la possibilité pour les salariés, d’obtenir des prêts pour l’acquisition d’un logement à condition que le prix du mètre carré ne dépasse pas 1635 dinars, remboursable sur 25 ans et avec des délais de grâce de 2 à 3 ans.
Les salariés pourraient, d’après ses dires, rembourser les prêts du Foprolos, jusqu’à l’âge de 75 ans. « L’objectif est de faire bénéficier toutes les catégories de ces prêts, dont le taux d’intérêt varie de 1 à 7%, selon le grade du salarié ».
Les prêts du fonds peuvent atteindre 90% du prix d’achat d’un logement, alors que l’acquisition d’un terrain est soumise à des conditions, dont la limitation de sa superficie à 250 mètres carrés avec un prix du mètre carré qui ne dépasse pas 371 dinars, a encore expliqué Snoussi.
Il y a lieu de rappeler que le « Foprolos », instauré en 1977, a pour mission d’aider les travailleurs à acquérir une habitation. Ce fonds a fait l’objet de plusieurs amendements dont le dernier date de février 2023, élargissant son accès aux salariés dont les revenus oscillent entre 4,5 et 6 fois le salaire minimum, soit entre 2230 et 2972 dinars.