Sur la foi d’appréhensions au sujet d’une probable pénurie de carburants, les automobilistes et motocyclistes dans de nombreux gouvernorats se sont rués vers les stations-service pour s’approvisionner.
De longues files se sont formées pour parer à toute « panne sèche », ce qui donne à penser que le couvre-feu ne pourrait pas être respecté.
D’interminables files de voitures ont vite fait d’encombrer les stations-service aux fins de ravitaillement en carburant à Sfax, depuis le 23 novembre 2020, par peur de manquer d’essence notamment après le blocage de la zone industrielle de Skhira par des manifestants.
Ladite zone approvisionne, en effet, tout le sud de la Tunisie en carburant. Le président de la Chambre des Stations-Service, Elyès Ayadi a pourtant assuré ans un communiqué qu’il y a suffisamment d’essence pour répondre aux demandes des propriétaires de voitures dans les 80 stations, à condition que la zone industrielle ne soit pas fermée pendant longtemps.
De son côté, le chef de l’entrepôt de la Société Nationale de Distribution des Pétroles «AGIL» à Skhira, Samir Mtibaa a exprimé sa crainte de paralysie dans le tissu industriel des grandes entreprises telles que les cimenteries, les usines de transformation, des briques et du lait qui fonctionnent avec du carburant et sont approvisionnées en cette matière vitale exclusivement via la région de Skhira.
Une conjonction de crises
Ce problème s’ajoute à la crise actuelle causée par l’épuisement des bouteilles de gaz domestique du marché et des points de vente. Le sit-in ouvert des chômeurs de la zone industrielle de Gabès a engendré la suspension des approvisionnements des unités de remplissage en gaz.
Une campagne intitulée «lâchez Sfax» a été lancée sur les réseaux sociaux et des groupes se sont rassemblés aujourd’hui devant le siège du gouvernorat pour protester contre l’interruption de l’approvisionnement en carburant depuis deux jours.
La radio Jawhara a expliqué que Sfax vit depuis longtemps au rythme des fréquentes perturbations de l’eau potable, en plus du manque d’approvisionnement en bouteilles de gaz domestiques.
Le problème a tourné hier autour de l’interruption de l’approvisionnement en carburant, qui a conduit à une relative paralysie et a provoqué l’ire des citoyens et usagers.
Une manifestation de colère contre la rupture d’approvisionnement et l’indisponibilité de produits de première nécessité.