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Pétrole : Echec de la réunion de Doha, la chute des cours s’accentue

La réunion des grands producteurs de pétrole hier dimanche 17 avril à Doha pour trouver un accord sur le gel de la production de manière à faire remonter les prix a fait un flop. Résultat des courses : Les cours du pétrole ont continué leur chute vertigineuse ce lundi dans les places boursières.

Le baril de Brent de la mer du Nord livrable en juin 2016 affichait 42,17 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres vers 10H35 GMT (12H35 à Paris), un recul de 93 cents en comparaison avec le niveau de vendredi dernier à la clôture.

C’est pire dans les transactions électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), avec un baril de « light sweet crude » (WTI) livrable en mai 2016 qui lâche 1,13 dollar, pour s’établir à 39,23 dollars.

« Un sentiment de déception indéniable a submergé les marchés mondiaux lundi suite à l’échec de la réunion de dimanche à Doha qui a anéanti le peu de crédibilité qui restait à l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) », a expliqué Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Il faut dire que les investisseurs avaient parié sur la réussite de la rencontre de Doha, à laquelle ont assisté 18 membres et non membres de l’Opep. Douche froide à l’arrivée. Et des cours dont la plongée semble inexorable.

Un très mauvais signal en directeur du secteur

Le constat d’échec a été fait au bout de six heures de négociations harassantes. Pour unique déclaration, on a eu celle du ministre qatari de l’Énergie, Mohammed ben Saleh al-Sada, qui s’est borné à dire que les pays producteurs demandent « plus de temps » pour solder les litiges. Un très mauvais signal en direction des opérateurs du secteur. Pire, aucune autre date de réunion n’a été déterminée, accentuant cette impression de flottement dans un marché qui a perdu la boussole.

Ce qui a filtré de ces pourparlers c’est que ce sont les désaccords entre l’Iran, qui a fait faux bond juste avant la réunion et l’Arabie saoudite – qui dépassent de loin ce cadre là – ont torpillé toute possibilité de conclure un accord sérieux. « Malgré l’absence de l’Iran, les attentes d’un accord sur le gel de la production étaient élevées, mais le conflit manifeste entre l’Arabie saoudite et l’Iran a saboté tous les efforts ce qui a entraîné une dégringolade » des prix du pétrole, a ajouté M. Otunuga.
« Si en regardant les choses de façon réaliste un gel de la production n’aurait eu qu’un effet minime sur une offre surabondante, un geste symbolique de l’Opep pour gérer cette surabondance d’or noir aurait regonflé l’optimisme » des investisseurs pour les prochains mois, a-t-il ajouté.

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